Deuxième rencontre ; Sous une pleine lune inoubliable {Takeshi Satoru}

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Seireitei - Douzième division - Samedi d'été- Minuit & deux minutes.

Il était là, dans son bureau, à caresser sa chevelure complètement en bataille et entourée d’une tonne de paperasse qui s’accumulait malheureusement. Un bâillement vint à tordre ses lèvres sèches. Le capitaine avait l’impression de n’en plus voir le bout et les poches de cernes qui naissaient sous ses yeux larmoyants, finissaient de conclure nos impressions quand à son état. Il était las. Extrêmement las. Mais n’avait d’autres choix que de boucler ces maudits dossiers administratifs qui devaient être rapidement archivés à la bibliothèque des shinigamis. Pour ainsi dire, si le poste de capitaine était cool de par le salaire qu’on percevait, pour la notoriété qu’on gagnait, pour les petites minettes qu’on pouvait draguer tranquillement -Bien que le dernier point n’était pas cas généralisé- ; il n’en demeurait pas moins que les besognes étaient à la hauteur des avantages dans le sens littéral du terme. Être leadeur d’un groupe, ça demandait énormément de choses. Parmi lesquels, du temps à consacrer à ces maudites fiches. Ainsi, pendant une demi-journée, Salem, nouveau capitaine de la cinquième division, dédia un sacré temps à la révision de nombreux dossiers. Son lieu de travail était clos et seule la lampe de son bureau éclairait normalement les liasses qui passaient sous sa révision complète. Alors qu’il s’abandonnait presqu’au sommeil, il fit un effort et termina de boucler ou plutôt de bâcler tout ce qui était travail placé sur sa table. Quel ne fut donc pas le soulagement que d’avoir accompli un travail véritablement laborieux. Mais à peine fêtait-il sa victoire intérieure que sa tête chuta sur le bois de la table. Ses paupières lourdes se refermaient dans une lenteur calculée, avant que sa bouche ne s’ouvre grandement pour commencer à émettre un ronflement particulièrement vrombissant. Morphée venait encore de lui jouer un petit tour, mais qui n’était pas des plus déplaisants, ce sommeil étant essentiellement réparateur…

Des heures passèrent, jusqu’à ce qu’il finisse par se réveiller sous le passage quasi tonitruant d’un groupe d’hommes issus de sa division. Son ouïe bien que peu correcte, reconnut l’une des voix de ses sous-officiers. Encore un excité qui voulait faire ses preuves. Ses yeux s’ouvrèrent délicatement avant de cligner plusieurs fois. Une fois la vue plus ou moins rétablie, il releva son torse et se tira longuement tout en émettant un bâillement assez sonore. Grattant ses yeux et soupirant longuement, il se releva de son siège avant de partir rejoindre pièce annexe qui en fait, était une salle de bain. La douche expéditive s’en suivit et le désir de dormir s’évanouit complètement. Alors qu’il contemplait le dehors de la fenêtre de sa salle d’eau, la nuit avait déjà envahie le soul society de par sa noirceur, teintée d’une légère touche colorée qui provenait d’une pleine lune merveilleusement belle. Le monde de la nuit ne le rebutait pas malgré ses mystères insondables. Un sourire naissait sur ce visage moins bouffie qu’à l’accoutumée. Pour tout vous dire, ballade nocturne était une activité qui le tentait bien au moment où l’eau perlait sur son corps sculpté comme un dieu grec. Sortant rapidement de là, il enfila son shihakusho et suspendit son haori de capitaine à ses épaules sans pour autant rentrer ses mains dans ses manches. Mine de rien, il faisait chaud et l’idée de transpirer ne plaisait pas tellement. Mais très rapidement, une fois dehors, il fut obligé de le porter correctement pour cause de la brise énormément fraiche. Si l’atmosphère à l’intérieur comprimait trop du fait qu’il s’était doublement enfermé pendant une douze heures infernales, il n’allait pas sans dire que le froid à l’extérieur régnait en maitre. Un contraste poignant étant donné qu’on était en plein été. Mais ce n’était pas si mal que ça finalement. Et l’ambiance le fit sourire avec bon cœur. Une soirée riche en perspectives, il pensait. Pour sur, car il ne savait pas encore qu’il allait faire une rencontre inoubliable…

Chargé de ses documents, Salem profita quelques instants de ses premiers pas dehors comme s’il avait été enfermé toute une vie dans cette pièce, avant de disparaitre sur les toits du seireitei en usant de son shunpo. Le trajet normal aurait été long et quasiment ennuyeux surtout que l’on n’aurait pas arrêté de le saluer par pur respect pour sa personne et son grade. Les histoires de protocole, on ne badinait pas avec dans la hiérarchie militaire. Finalement, cinq minutes de shunpo lui auront été amplement suffisantes pour arriver à destination. A part les quelques gardes qui étaient postés devant le daireishô Kairô, Kensei ne vit aucune entité spirituelle. La nuit devait être favorable, soit au sorties entres groupes, soit au ronde, soit au somme. Normal se disait-il. Après maintes concertations avec les occupants de la bibliothèque spirituelle, il réussit à entreposer ses dossiers désormais considérés comme affaires classés, donc archives et se tira à toute vitesse de ce lieu. S’il était accueillant et quelque peu chaleureux, L’héritier des Kojima, lui, l’assimilait un peu à l’institut des recherches technologiques ce qui lui donnait la chair de poule. Une fois dehors et débarrassé de tous travaux pendant au moins deux bons jours, il sourit tranquillement et s’alluma une clope en prenant une direction au hasard. Il ne savait pas vraiment dans quelle division elle menait, mais le but était de passer son temps en attendant que le sommeil vienne le récupérer tranquillement. De loin, il vit un barrage de shinigami qui laissait présager qu’il pénétrait dans une autre division que la sienne. Alors que ces jeunes se retournèrent vers la carrure massive qui s’approchait d’eux, ils appréhendèrent automatiquement le fait d’appréhender le nouveau venu qui avait une carrure impressionnante. Le haori logé sur ses épaules finissait de leur forcer respect. Et c’est ainsi que sous des salutations distingués, il pénétra au hasard et sans trop savoir où il était. Mais alors qu’il était perché sur le toit d’un local de ladite division, 10 minutes plus tard, il tira une latte de sa seconde cigarette de la soirée et sourit en posant ses fesses sur les tuiles de la toiture…

• Ton réiatsu est trop immense pour te camoufler correctement, à moins que nos présences en ce lieu, ne soit pur hasard.

Quelqu’un était là, près de lui. Aucun doute là-dessus.

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$Deuxième rencontre ; Sous une pleine lune inoubliable {Takeshi Satoru} Mini_813464Shinsuke1$

Que la lune était belle ... Reine de la nuit, soeur de l'astre donneur de vie, maîtresse des ombres ... Tant de surnoms pour une seule entité, souvent considérée comme vivante par des fous, comme bénédiction par d'autres. Pour Satoru, la Lune représentait en quelques sortes un point de rencontre de l'intégralité du monde. Chacun la fixait, y envoyant sa douleur, sa mélancolie ou encore d'autres sentiments néfastes émanant de leurs regards vides. De ce fait, cette énorme sphère représentait la tristesse, la morosité de toute espèce humaine. Rien que sa teinte grisâtre montrait à tous qu'elle était dans l'ombre du Soleil, son alter égo en quelques sortes. Accompagnée de son armée d'étoiles luisant également dans le vide infini du cosmos, elle restait cependant d'une importance assez capitale, donnant au ciel d'un noir de jais une légère lueur, pouvant être qualifiée d'espoir, d'une beauté incomparable. Elle brisait élégamment les ténèbres semblant avoir pris possession des cieux. Le calme qui émanait de ce spectacle grandiose et pourtant si commun était simplement magnifique. Notre capitaine s'en délectait tout en savourant un succulent mélange d'herbes de provenances multiples cramer dans sa pipe. La fumée qu'il inhalait et recrachait était assez dense et, à chaque bouffée sortant de ses lèvres, le spectacle lui étant offert par la majestueuse mère nature lui était floutée. Il était là, adossé à un mur de ses quartiers, simplement à admirer le ciel tout en réfléchissant. Il avait en quelques sortes pris sa pause. En cette chaude et aride journée d'été, il n'avait pas chômé, loin de là. Capitaine de la douzième division du Gotei 13, il représentait la figure suprême du scientifique au sein de la Soul Society. Assumant pleinement son rôle de meneur de quasiment toutes les recherches faites en cette dimension, il n'avait que très peu de temps pour se relaxer, pour décompresser. Ainsi, la paperasse était de mise et ce sans fin. Il devait vérifier les test et autres expériences des membres de sa division, accueillir les nouveaux prétendants, faire des demandes de matériel et autres autorisations aux hautes strates et ajouté à tout cela, mener ses propres recherches. Aujourd'hui, il avait privilégié ce dernier point. Borgne depuis une bonne cinquantaine d'années, cette mutilation de son oeil gauche le dérangeait de manière assez significative. Il travaillait ainsi depuis quelques temps sur un oeil mécanique, fonctionnant uniquement à l'aide du Reiatsu du porteur, se confondant parfaitement à son organisme et lui attribuant des facultés non négligeables en plus de la vue. Ce prototype l'aiderait grandement, que ce soit pour les combats que pour la vie de tous les jours ... Etre borgne passe encore, mais lorsque cela est additionné à un bras en moins ... Voilà pourquoi il souhaitait résoudre ce problème le plus rapidement possible, maintenant qu'il avait entièrement le contrôle des laboratoires de la Soul Society.

Revenons en à la situation actuelle, prenant enfin le temps de se reposer après une dure journée de labeur intellectuel, il ne pensait plus une seule seconde à sa fonction. Il ne se concentrait sur rien de bien spécial, si l'on met à part l'infinité des cieux qu'il fixait sans relâche. Était-ce du aux vertus plus ou moins légales que lui conféraient les vapeurs provenant de ses herbes ? Peut être bien. Cependant, petit à petit, l'ennui commençait à grandir. Il n'avait pas grand chose à faire et c'était fort fâcheux. Son esprit n'était plus sollicité, ce qui se faisait assez rare depuis de nombreuses années. Ceci le dérangeait, il lui fallait donc expressément le changer ... Portant son kimono rose habituel, il se leva le laissant se faire porter par la légère brise parcourant les rues vides des quartiers de la division. Il n'aimait pas porter sa tenue de capitaine et ne la portait donc pas actuellement. Il ne l'enfilait que lorsqu'il se doit de se rendre à des réunions officielles, ou lorsqu'il s'aventure hors des quartiers du Gotei 13, afin d'affirmer son statut aux autres. Durant ses longues heures à errer dans les nombreux laboratoires formant les bâtiments de sa division, il portait uniquement sa tenue favorite. Un simple kimono rose, affublé de papillons jaunes. C'est ainsi qu'il se promena sans réel but dans les rues du quartier guerrier de la société des âmes. Sa pipe éteinte et enfoncée dans l'une des poches intérieures de son kimono, il laissa sa main se poser sur le pommeau de son Zanpakuto, pendant du même côté que sa seule main encore valide. Il parcourait lentement les bâtiments, tournait un peu au hasard, errant sans véritable but. Le sommeil ? Il ne le trouverait pas avant plusieurs heures. Alors comment allait il palier à cet ennui ? Cette chaude nuit était pourtant propice aux rencontres et autres ébats entre âmes perdues. La réponse à sa question se fit vite comprendre. Subitement, il sentit une grosse énergie spirituelle à une centaine de mètres de sa propre personne. Était-ce un autre capitaine ? Un ennemi ? Une simple coïncidence ? Ne nous leurons pas, il aurait tout donné pour que ce soit la deuxième solution, un bon combat, ou plutôt une mise à mort dans un seul sens, permets de toujours rester en forme sans se laisser crasser. S'approchant lentement du lieu où il avait perçu le Reiatsu, il pu apercevoir une figure familière ...

C'était donc bien un capitaine. Au fond de lui, une certaine déception se fit sentir, il n'aurait vraiment pas craché sur un Arrancar passant par là, histoire de pimenter la soirée. Mais bon, ceci n'était déjà pas mal du tout. C'est assez rare de croiser un capitaine dans les rues du Gotei 13, spécialement dans les quartiers d'une division différente de la sienne et encore moins en pleine nuit. C'était l'occasion pour Satoru de récolter quelques informations sur un collègue dont il ne connaît pas grand chose, mis à part peut être la division dont il provient. Enfin, récolter des informations peut ici signifier faire connaissance. Cela est toujours assez utile de bâtir des relations avec les personnes occupant le même poste que vous. Qu'une rivalité ou une grande amitié s'installe, dans tous les cas, c'est toujours plus profitable que l'ignorance. A quelques mètres du toit, observant celui qui le distrairait pour les minutes qui suivront, une voix déchira le silence nocturne. C'était bien le capitaine ... Il clamait avoir repéré notre héros de par son énergie spirituelle trop abondante. Ceci pouvait être considéré comme un compliment, comme pour une critique notable. D'un rapide Shunpo, Satoru se retrouva sur le toit, à moins d'un mètre de son interlocuteur. Il répondit lentement.

" Je te retourne la remarque. Je suis honoré qu'un capitaine prenne la peine de visiter ces modestes quartiers. Serais tu à la recherche de quelque chose de particulier ? "

Tout en rallumant sa pipe, il attendit une réponse. Son unique objectif de la soirée était enfin atteint, il ne pensait même plus à l'ennui ...

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Je n’avais même pas remarqué où j’ai atterri. Le coin est pourtant loin d’être modeste apparemment. Toute division a un brin de charme…

Et c’est ce que je discernais maintenant, mes prunelles s’étant habituées à l’obscurité finement percée par un mince éclairage de l’astre lunaire. Douzième division. Tout sauf ça quoi. Malgré ma phrase plus ou moins affublée d’éloges, cette division était le dernier endroit où j’aurais voulu atterrir. Il aura fallu que mes pas me guident là, comme par hasard, alors que je flânais, tel un spectre qui ne savait d’où il venait et où il voulait aller. C’était tout d’un coup assez chiant, je vous l’assure. A l’heure où je vous parle, j’aurais bien voulu verser dans un shunpo tranquille, mais j’avais une certaine flemme. Surtout qu’il ne serait du tout pas indiqué de le faire devant ce mec qui m’avait rejoint. Son énergie spirituelle m’était légèrement familière. Cette aura, je croyais l’avoir déjà senti quelque part. Mais où et quand ? Vide total dans mon esprit. Mystère absolu que je voulais quand même résoudre. Même si après, le réiatsu parlait de lui-même. Si aux premiers abords, il était assez immense, il dégageait ensuite quelque chose d’exécrable, d’hostile à ma personne. Pour peu, j’aurais bien conclu rapidement que la personne qui était derrière moi extrêmement malveillante vu qu’il n’y avait rien de rassurant dans ce qu’il faisait transparaitre. Mais ne savait-on jamais. Aussi chassais-je ces idées sordides de ma tête pour alimenter la conversation qui s’établissait entre nous.

• Pour tout vous dire, je ne suis pas en recherche de qui ou quoi que ce soit. Je profite simplement de la soirée…

Je tirais une deuxième taffe, tout comme l’interlocuteur qui était derrière moi et vers qui je sentais ouvertement une odeur de tabac plus forte que celle de ma pauvre cigarette de fortune que je dégotais dans les magasins des tous premiers districts du Rukongai. Il fumait certainement un kiseru. Il y a bien longtemps que je n’avais pas fumé une pipe. D’habitude ces objets étaient réservés à la noblesse du Seireitei ; noblesse dont je sortais fraichement. Serait-il également un noble ? Je ne sais pas, mais l’envie de le savoir commençait à me tarauder sérieusement, moi qui n’étais pourtant pas aussi curieux de nature. Peut être était-ce de là que j’avais clairement senti son reiatsu. En tout cas, va savoir vraiment. Et puis le bougre ! Il m’avait tutoyé celui-là ! Non pas que ça me gênait réellement, mais il y avait de quoi se poser des questions. Sa confiance était aussi grande alors que je pouvais considérer cela comme un certain affront ? Halala… M’enfin, faut aussi dire qu’il avait sa dose chance, sans quoi, un autre capitaine plus enclin aux règles et aux protocoles allait dégainer son trancheur d’âme de son zanpakutoh et ce, sans crier garde. Après, on revenait à la case départ comme quoi son énergie spirituelle était immense. Ce qui bien évidemment me laissait réfléchir pendant les quelques secondes qui rythmèrent un silence établi entre nous deux.

• Si vous êtes vraiment honoré de ma présence, je le suis tout autant par votre approche amicale, vous savez.

Il aura été le seul à me détecter tranquillou. Il aura été le seul en mesure de me tenir tête dans ce recoin. Il aura été le seul à m’avoir tutoyé avec désinvolture. L’ex-capitaine, Mayuri, six pieds sous terre avait, selon les nouvelles, rapidement été remplacé. Ce qui signifiait ouvertement que le bon monsieur qui se tenait derrière moi n’était autre que le nouveau capitaine. Un capitaine officieux comme moi puisque nous n’avons jamais été remplacé. Ma curiosité me pousser à retourner ma tête de profil en tirant une nouvelle taffe. Si mes yeux s’écarquillèrent imperceptiblement devant un kimono, m foi, atypique, ils gagnaient rapidement en altitude avant de se planter dans l’unique œil qu’avait mon interlocuteur. Un borgne. Un Borgne capitaine. Et s’il était vraiment, la résultante de son œil bousillé ne se devait certainement qu’à une expérience foireuse. Du moins, c’est ce que je me disais. J’aimais la science et le progrès, certes. Il n’y a qu’à voir les humains qui m’obnubilaient plus ou moins avec leurs objets technologiques. Mais les expériences de la douzième, elles étaient à part quoi. Combien de fois, avais-je été envoyé pour récupérer des hollows sur qui on effectuait des expériences des plus abominables ? Combien… ? Rien que pour ça, je détestais la douzième. Rien que pour ça. Même si après, ce mec à l’apparence douteuse pouvait me faire changer d’avis. ‘Fin, dépendrait de son comportement aussi…

• Il n’y a rien de plus merveilleux qu’une aussi belle nuitée, n’est-ce pas ?

J’avais fini par émettre un soupir. Plus ou moins de lassitude. Mais pour ne pas qu’il le remarque, j’avais tourné la tête devant moi. Et puis, je me remis à contempler la beauté de la nature, soit la lune. Mon sourire s’étirait une nouvelle fois sur mon visage. D’un point de vue, la soirée était cool. Regarder la lune aux côtés d’un inconnu qui semblait être un de mes homologues. Tant qu’il ne m’attaquait pas du moins, tout allait aller pour le mieux et il n’y avait aucune raison que notre entrevue arrangée par la force des choses, capote du tout au tout. J’étais un peu content tout de même. Après la sulfureuse Tsurugi Saeko, capitaine de la troisième qui avait fait moult effets au gros satyre que je suis ; voilà que je rencontrais un nouveau capitaine. Oui, j’avais fini par conclure que c’était lui. Et puis il avait le charisme qui allait avec. Il n’y avait que les capitaines qui pouvaient déroger à la règle de l’uniforme lorsqu’ils étaient en fonctions. Ce genre de privilège qu’il mettait à profil, peu de vice-capitaines pouvaient l’avoir. C’est dire alors que j’avais toutes les raisons de penser qu’il était capitaine. Son statut lui permettait donc de me jeter en dehors de sa division. Mâtez les possibilités protocolaires qu’il avait, le mec. En parlant toujours de protocoles, m’étais-je présenté, moi ? Non, pas encore. Je m’étais simplement attelé à repondre à sa question sans plus. Mais il n’était pas encore trop tard pour le faire.

• Capitaine de la cinquième division, Kojima Hatake Kensei, disais-je en me retournant avec un sourire mesuré, clope toujours coincé entre mes lèvres. A qui ai-je l’honneur ?

Spoiler:

» Sous le feu du crépuscule [PV: Utsu]
» Première rencontre ; Sous la dureté du soleil ardent {Tsurugi Saeko}