Une nouvelle étape vous attend. |
| | Le croque-mort à la vie dure. | |
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Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
Messages : 100 Date d'inscription : 01/05/2011 Localisation : Six pieds sous terre
Fiche spirituelle Force/Défense/Vitesse: 29/54/48
| Sujet: Le croque-mort à la vie dure. Lun 30 Mai - 3:30 | |
| Le croque-mort à la vie dure.
Ce fut une odeur putride qui me sortit de mon coma. Par putride, j’entends immonde, j’entends ignoble et j’entends abominable. Et niveau odeur de décomposition, j’y connais un rayon, parole de croque-mort. Je me rappelais alors de Süskind et de Jean-Baptiste Grenouille, et j’imaginais une partie de son calvaire à travers la puanteur de Paris. J’aimerais bien visiter Paris un jour, ses catacombes, ses égouts… Et bien sûr le fameux cimetière du Père Lachaise ! Une magnifique ville, sans le moindre doute. Je n’ai encore jamais disséqué de français. S’ils ne mangent que du pain et ne boivent que du vin, je plain l’état de leurs estomacs. Il faudrait vérifier cela, pour la progression de la science. La curiosité à un prix. Naturellement, chaque découverte nécessite un sacrifice, et puis nous sommes si nombreux sur cette planète, un ou deux miles humains en moins, qui le remarqueraient ?
Mais là n’est pas le sujet, nous y reviendrons peut être lors de notre prochaine entrevue. A cet instant, je sentais un liquide chaud couler sous la peau de ma main. De l’urine, à en juger par l’odeur. J’aurais préféré ignorer ce détail autant que vous, croyez-le bien. Indiscutablement, quelqu’un s’était soulagé près de moi. Quand à moi, toujours prêt à rendre service, je l’aurais bien soulagé d’une partie de ses organes. Soudain, je remarquais que le mur contre lequel j’étais plus ou moins affalé commençait à me faire délicieusement souffrir au dos, ce genre de douleur qui vous scie en deux et vous traverse de part en part. Assez difficile à obtenir de son propre chef.
J’ouvris les yeux, cherchant un point de repère ou peu importe qui expliquerait ma présence en ces lieux incongrus. Seulement, je ne vis strictement rien. C’est effrayant de s’imaginer aveugle, beaucoup de gens en perdent la raison. Je pris sa plutôt bien. Par quel miracle ? Impossible à dire. Heureusement, je pris rapidement conscience que c’était mon haut-de-forme qui me masquait les yeux, de toute sa splendeur. Du dos de ma main – je crois me souvenir qu’il s’agissait de la gauche – j’en relevais le bord et replaçait mon couvre-chef avec dignité sur mon auguste crâne.
Le spectacle qui s’offrait à moi était assez désolant. Une épaisse couche de crasse couvrait chaque centimètre de la rue dans laquelle j’agonisais, depuis quelques temps. De fait, il ne restait qu’un lampadaire encore allumé et les rayons de lumière peinaient à traverser la saleté accumulée depuis des années sur les parois. Enfin, une rue aussi sordide ne méritait peut être pas mieux. Le sol inégal, couvert de nid-de-poule, était parcourus par des personnes qui semblaient vouloir s’y amalgamer à tout prix. Habillés de loques, visages apathiques, absolument indifférent à l’univers les entourant. Un homme, une chose en tout cas, passa à travers de la vitre d’un bar tout proche et s’écrasa lamentablement dans la chaussée. Nul ne le remarqua. C’en était presque risible, puisqu’il faisait tous pour se faire aussi petit que possible et retenait des gémissements dès lors qu’il bougeait d’un sil.
Se lever. Bonne idée. Dans l’idée seulement. Le monde est bien trop bas. Je me hissais en rampant contre le mur, sur mes deux jambes, en m’assurant préalablement qu’ils m’en restaient bien deux. Les gens, dans ce genre d’endroit, volent tout ce qu’ils peuvent. N’est-ce pas absurde ? Par chance, je voyais bien mes deux pieds, et en plus, relié au reste de mon corps. Que demande le peuple ? Je me rendis compte que je souffrais terriblement du nez et d’à peu près chaque centimètre de mon être. Les douleurs revenaient en même temps que la mémoire, par flash. On prend des leçons de ses erreurs, et la leçon à tirer du vol d’un ballon de cocaïne, c’est que les dealeurs sont plus enclins à vous tabasser qu’à vous pardonner. Maintenant, vous aussi le saurez. Je vous en prie, tout le plaisir et pour moi. L’Undertaker, votre servi-tueur à la vie à la mort.
Afin de constater l’ampleur des préjudices physique –les moraux étant absolument incalculable-, je me décidais à m’observer dans le reflet d’une vitre, qui a dis que les croque-mort étaient forcément pessimiste ?. Une décision qui n’était pas sans compter l’absence de celles-ci à la plupart des fenêtres, ou bien la dose d’impuretés les recouvrant. On pourrait tracer un historique de cette rue, rien qu’à sa poussière. Alcool, feu, tabac, sang, salive… Un linéaire des plus déroutants pour un jeune freluquet ingénu et innocent comme moi ! Je soulevais mon bras valide – je ne m’étais pas trompé, c’était bien le gauche – et essuyais un bout de carreau avec ma manche. Après plusieurs minutes à frotter, je parvins enfin à toucher du doigt la vitre à ‘’ proprement ‘’ parlé. Autant d’effort pour découvrir ensuite un corps en si piteux état, ce n’est pas très glorieux.
Mon appendice nasal n’était pas la seule chose en moi qui avait déplu aux membres du gang que j’avais pu côtoyer il y a peu. Au final, il y avait plus d’ecchymose que de peau indemne sur l’ensemble de mon corps. Ici et là, quelques os brisés. Probablement beaucoup au bras droit. Plusieurs marques de lacérations sur un torse couvert de sang séché et une balle de 9mm qui avait traversé la hanche. Bilan, pas terrible. Sentiments partagés, plaisir de la douleur, incommodité de ce qui s’en suit. Vous connaissez la définition de sentiments partagés ? C’est lorsque votre belle-mère recule dans un ravin, avec votre voiture neuve. Une interprétation que je partage tout à fait. Cette course poursuite avec les dealeurs, ce flot d’adrénaline parcourant mes veines, il y a peu de chose qui produise autant d’effet chez un homme. Les plaisirs bestiaux, animaux.
M’enfin, maintenant, il fallait trouver un moyen de rentrer à la maison. Un homme vient de se vider les tripes sur moi. Au sens littéral. Son sang formant une flaque me rappel que je suis pied nu. Soudain, un souvenir d’enfance me revenant en mémoire, je m’élance et sautille dans la flaque de sang. Comme les jours de pluies où ma mère me défendait de sauter dans les flaques d’eau, à chaque fois. Il n’avait pas moyen d’avoir la paix, avec les énormes et horribles botes en caoutchouc qu’elle me contraignait à porter à la moindre goutes. Puis, un beau jour, je pus faire ce que bon me semblais !
Après ce petit accès qui me valu quand même des regards noirs des passants – comme quoi, ils n’étaient pas aussi amorphe que ça – il me fallait trouver un moyen de rentrer chez moi, et ce n’était pas une mince affaire puisque j’ignorais absolument tout de l’endroit où je me trouvais en cet instant. Et si j’attendais du ciel une aide quelconque, je pouvais toujours rêver. Il était noir de suie, même la lune était dissimulée derrière les nuages de pollution. C’est lorsqu’il est mis en condition de défit que l’on reconnait la valeur d’un homme !
- Bonsoir mon mignon, tu veux un peu de compagnie ?
Durant ma vie, j’avais put tâter de bons nombres de surnoms et de quolibets, et je pensais avoir fait le tour de la question jusqu’à cette fatidique nuit où, cette personne aux allures de femme (ou peut être devrais-je dire, cette femme aux allures de personnes) me fit l’outrage de ce curieux sobriquet. Il n’y avait là que deux explications, cette personne était ivre, ou bien c’était un sarcasme. Elle était belle est bien ivre, mais je compris par la suite que c’était l’appât du gain, et non l’alcool qui avait parlé. Cruelle désillusion.
A ces mots, je vomis un peu de sang sur son décolleté vertigineux et m'enfuyait sous la pression du patron de la jeune travailleuse et de son magnum au moins aussi imposant que l’était son égo. C’était pourtant la première fois que je rencontrais quelqu’un dont l’accoutrement était sensiblement identique au mien, j’aurais aimé partager nos goûts vestimentaires avec lui. Dommage.
Tandis que je…que j’avançais dans une autre direction, je m’aperçus que les lieux m’étaient vaguement familier. Mes pieds étaient tout écorchés et me lançaient des appels de détresses sous forme de signaux électriques particulièrement désagréable. Mais il faut être bête comme ses pieds, pour les écouter. En outre, cette sensation devenait rapidement grisante, voir jouissive. Une drôle d’impression, comme de mordre la terre, à chaque foulée. La perte de sang devait probablement me faire délirer, je n’agirais pas ainsi, sinon. De temps en temps, je m’écroulais telle une marionnette dont on aurait coupés les fils. Mes jambes n’appréciaient guère le traitement qu’on leurs infligeaient. Quand à mon bassin, et bien ce n’était guère la première fois que j’étais blessé par une arme à feu et je m’y étais habitué. La plaie s’était rouverte, et une couleur rouge vermeille s’épanouissait telle une fleur sur un pan de ma tunique. Juste ciel, cela manquait de sérieux.
Mes souvenirs concernant le reste du trajet sont assez vagues, biens qu’ils évoquent assez souvent l’expression ‘’ trafique d’organes ‘’. Ou peut être était-ce ‘’ police secours ‘’. Difficile à dire, quand votre température corporelle atteint les 40°, la frontière entre rêve et réalité devient aussi mince qu’une feuille de papier.
En parlant de feuille, je me roulerais bien une cigarette. J’ai perdu la clef de chez moi et le serrurier ne viendra pas avant le lendemain, vers 11h du matin. Seulement, je ne fume pas. Dommage, mais profitons quand même de cette agréable nuit à la belle étoile, en compagnie de mes fidèles compagnons taciturnes.
Dernière édition par Attenborough Aloysius le Lun 6 Juin - 5:31, édité 1 fois | |
| | | Utsu Koriru Quincy
Messages : 82 Date d'inscription : 17/05/2011 Localisation : Centre-ville de Karakura
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Sam 4 Juin - 9:35 | |
| La nuit avait été des plus mouvementé. Une promenade dans un centre commercial, du lèche vitrine, l'achat d'une bonne glace et enfin une petite virée sur la plage. Ouais à raconter comme ça, rien de bien particulier, il faut le reconnaitre. Mais ça, c'était la version courte et surtout ce qui cadrait dans la vie ordinaire d'une fille ordinaire. Le truc, c'est que Utsu n'étais pas vraiment une fille ordinaire, c'était une humaine capable de voir les esprits, capable d'utiliser l'énergie spirituelle en elle mais aussi présente autour d'elle pour se battre contre ce que l'on qualifiera de monstre. Utsu Koriku, descendante du clan Quincy, obligée d'avoir une double vie sans qu'on ne lui ai laissé le choix. Et ça virée sur plage avait entrainé une bien mauvaise rencontre... Ceux de son clan avaient deux ennemis naturel: l'un était les démons, des créatures à masque blanc qui dévorent les âmes pour se nourrirent mais aussi pour devenir plus puissant: les hollows. Les autres sont des sortes d'humains, habillés d'un kimono noir, armés d'un katana, on les appel les dieux de la mort et leur boulot consiste aussi à tuer les hollow mais aussi à préserver l'équilibre entre le monde des vivants et celui des morts: les shinigami. Les Quincy détestaient les shinigamis, car dans le passé les dieux de la mort avaient exterminé en très grande partie le clan car ce dernier perturbait l'équilibre en tuant les hollows. Une haine ancestrale et stupide que Utsu ne voulait pas adhérer même si on l'avait éduqué dans ce sens. Mais jusqu'à cette nuit, elle n'avait jamais rencontré de shinigami... Elle ne pouvait plus le dire à présent et c'était une expérience qu'elle qualifiait déjà de très mauvaise.
Elle marchait sur un petit chemin bordé d'arbres, ses pas étaient chancelants. Elle respirait lentement, le regard perdu dans le vague. Elle titubait un peu, une main posée sur son ventre, son haut était déchiré et couvert de sang. Oui, elle était grièvement blessée et elle perdait beaucoup de sang. Son adversaire, un blond un peu cinglé appelé Xzares lui avait enfoncé dans les entrailles sa lame, une sorte de poignard, un truc étrange dont la lame était arrondit et le manche était relié au deux cotés de la lame. Enfin, elle ne l'avait pas laissé indemne pour autant, lui avait reçu une attaque puissante en plein torse et avait été projeté violemment au sol. Reste qu'elle avait quand même plus morflée que lui... Mais plus que sa blessure au ventre, c'était son ego qui était blessé car son adversaire avait un pouvoir bien particulier: celui de manipuler temporairement les sentiments des gens. Ainsi ce Xzares s'était amusé à rendre la jeune femme amoureuse de lui... Elle se sentait souillée même si c'était durant cette manipulation qu'elle l'avait frappé de toutes ses forces. Les sentiments humains sont bien plus complexe qu'il devait le penser, car même si à ce moment là elle en était amoureuse, elle en était dégouté aussi de voir qu'il jouait avec ses sentiments. Elle cessa alors de marcher, elle avait trop mal, la douleur en devenait insupportable, elle s'appuya contre un arbre, se penchant en avant. Elle pleurait, ne pouvant retenir ses larmes, elle avait mal au ventre, elle avait l'impression que ses entrailles allaient jaillir de son corps et qu'elle allait y passer. Mais plus que cette douleur, c'était la souffrance d'avoir été ainsi souillé par ce blond. Elle se sentait humiliée, bafouée. Elle qui avait toujours tenté de ne pas détester les shinigamis, il avait fallu qu'elle tombe sur un enfoiré pareil capable de jouer avec le cœur d'une jeune femme. Certes elle avait déjà connu les illusions que pouvaient engendrer l'amour, elle n'était pas non plus si naïve.
Elle laissa échapper de ses belles lèvres un long soupire avant de se redresser. Utsu forçait sur ses jambes pour tenir debout, elle serrait sa main contre sa plaie. Les yeux rivés vers le ciel, elle tentait de calmer sa respiration qui était des plus saccadé. Elle marcha de nouveau, chacun de ses pas semblait être si difficile, c'était un combat de tous les instants. Elle arriva enfin en haut du chemin, c'était le haut d'une petite colline qui surplombait le cimetière de Karakura. Ce qu'elle faisait ici? C'était normalement un chemin plus court pour retourner chez elle même si avec sa blessure, elle avait mit un temps fou pour monter jusque là. Elle vacilla alors un peu, son regard s'embrumait, sa respiration devenait plus faible. Son esprit semblait comme s'échapper de son corps, la douleur s'atténuait un peu, était-elle en train de mourir? Utsu se senti partir vers l'avant, d'un simple réflexe, elle libéra son reiatsu faisant apparaitre son énorme lance pierre fait d'énergie spirituelle. L'arme s'enfonça dans le sol et servit d'appuis à la fille tel une canne. Elle avait l'impression de vivre l'enfer, l'impression qu'elle payait pour s'être battu avec un shinigami, chose qu'elle s'était promise de ne jamais faire. Surement aurait-elle du rester cacher, observer l'homme comme elle avait toujours fait, plutôt que de défier un adversaire... Pourquoi avait-elle agit ainsi? Elle l'ignorait.
Son arme spirituelle se dissipa aussi vite qu'elle était apparut. La fille perdu l'équilibre, elle se voyait tomber au ralenti, voyant la scène mais impuissante de l'empêcher de se produire. Elle tomba dans l'herbe, roulant sur elle même et dévalant la pente en direction du cimetière. Son corps bougeait dans tous les sens, roulait en prenant de la vitesse, on aurait dit une simple marionnette désarticulé. Sa course se stoppa enfin contre une tombe, l'arrêt violent contre le marbre avait du lui briser une ou plusieurs cotes. Elle laissa échapper un hurlement de douleur. Sa vue en était devenu trouble, la douleur la submergeait à un tel point qu'elle aurait voulu qu'on lui arrache son âme, qu'on la libère de ce corps en morceaux. Elle resta étendue sur le sol, sans bouger, prise de délire à cause de la fièvre et de la douleur. La perte de sang peut entrainer tellement de problème pour un corps humain... Elle mélangeait la réalité à des illusions, à des rêves ou des moments de son passé. Tout était si chaotique dans sa tête, tout était si compliqué, elle désirait que tout cela s'arrête et qu'on la laisse mourir. Mourir? Voulait-elle vraiment disparaitre de ce monde? Voulait-elle vraiment devenir un simple esprit, peut-être même se transformer en hollow pour dévorer sa famille? Ou encore rejoindre la Soul Society, devenir plus tard une shinigami... Non, elle ne voulait pas de ça, aucune de ces deux destinés ne l'intéressait. Elle voulait vivre, elle voulait se battre pour rester en vie.
Sa main se posa lourdement sur la surface lisse du marbre, elle se relevait douloureusement. Posant sa tête sur la tombe, respirant fort et de façon irrégulière. La faucheuse ne passerait pas ce soir ou pas pour elle en tout cas. Elle s'immobilisa de nouveau, le visage collé à la surface froide, presque glacial du marbre. Dire que si elle ne voyait pas les esprits rien de tout ça ne se serait jamais produit, surement qu'elle aurait même détesté traverser un cimetière de nuit. Mais non, elle était ce qu'elle était et elle ne pouvait le renier. Après tout ce monde avait besoin de Quincy, même si on avait déjà dit dans le passé que ceux de son clan perturbait l'équilibre des choses. Mais rien n'est équilibré dans ce bas monde, tout n'est que désolation, douleur et folie. Alors autant essayer de vivre dans ce monde et de l'améliorer, autant montrer à ces crétin du Gotei 13 que les gens comme elle peuvent être utile à ce monde et au leurs.
"Quelle soirée de merde..." La douleur était si intense, elle en avait des sueurs froide, il lui semblait même qu'elle commençait à halluciner. C'était surement son châtiment pour avoir briser son principe: combattre un shinigami. Elle qui avait tant voulu ne pas suivre ce que voulaient ses parents.
Dernière édition par Utsu Koriru le Jeu 9 Juin - 21:13, édité 1 fois | |
| | | Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
Messages : 100 Date d'inscription : 01/05/2011 Localisation : Six pieds sous terre
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Lun 6 Juin - 5:34 | |
| •Quêtes chirurgicale: coccyx, métacarpe, diaphragme, hémoglobine, clavicule, foie, estomac. (+3 de stats) La nuit serait des plus mouvementée, c’était maintenant une évidence, sans pour autant que cela en devienne plaisant. La plupart de mes scalpels – de ceux que je garde sur moi en toutes circonstances – étaient désormais inutilisable, après que j’eusse tenté de forcer ma propre serrure, et ce pendant plus d’une demi-heure, à en juger par l’état de l’hémoglobine qui suintait encore de mon corps à certains endroits. En effet, mon sang avait pris cette teinte caractéristique rouge sombre, typique du début de la coagulation, aussi appelée ‘’ croûte ‘’ par les barbares. Mais revenons-en à mes pauvres outils de travail, tordus sous mes efforts vains pour déverrouiller cette magnifique serrure, chef-d’œuvre d’un serrurier dont un braqueur décédé m’avait parlé alors qu’il observait son corps sur ma table d’autopsie, un dénommé Lucas Chubb, descendant du fameux Jérémie Chubb. Enfin, c’est ce qu’il se dit.
Je me souviens d’une fois où l’un de mes patients (ils le sont car ils n’ont pas le choix) m’avait parlé d’une histoire qui m’avait fait mourir de rire. D’après lui, Charlie Chaplin avait remporté le troisième prix d’un concours de sosie de…lui-même ! N’est-ce pas hilarant ? Mes chers cadavres sont ma meilleure source de renseignements, grâce à eux, j’en apprends toujours un peu plus chaque jour, qui peut se vanter de jouir d’un tel bonheur intellectuel ? Croque-mort, c’est réellement un métier mortel !
Ha, cette maudite manie de m’éloigner du sujet…C’est vrai que lorsqu’on mon estomac crie famine, je m’efforce de penser à autre chose et d’occulter cette pénible sensation dont mes amis n’ont, à présent, que faire. Je m’étais décidé à prendre un peu de repos dans l’un des cercueils que j’exposais devant mes appartements, et le trouvais parfaitement confortable. Le fond était tapissé de velours très épais, le bois sentait encore bon la forêt, et une fois entièrement scellé, l’on n’y entendrait plus rien. Indubitablement plus confortable que vos lits, aussi chers fussent-ils. Et puis, dormir à la belle étoile ainsi, le couvercle juste assez ouvert pour que je puisse admirer maintenant ce ciel éthéré de toute sa pollution lumineuse, c’était paradisiaque. Ou infernal, si j’étais claustrophobe. Seulement, à ce moment là, j’étais bien trop sonné pour savoir si je souffrais ou non de ce terrible fléau.
Lorsque soudain, le pire arriva. J’écoutais, docilement, le bruit des morts, lorsque mon diaphragme se mit à me jouer l’un des tours les plus cruels qu’il pouvait faire. Il se contracta avec force et vigueur, m’obligeant à hoqueter à intervalles irrégulier. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il n’y a rien de pire, sur cette maudite planète, que le terrible ‘’ hoquet ‘’ ? Et vous pouvez y allez, boire de l’eau avec une cuillère sur le front, arrêter de respirer pendant une minute, ou faire le poirier… Rien n’y changera quoi que se soit. S’il s’arrête l’espace d’un instant, c’est pour mieux vous surprendre par la suite ! A ce sujet, les hommes ont plus souvent le hoquet que les femmes. En tout cas, chaque soubresaut que me provoquent ces terribles éructations, je cogne ma clavicule contre le bois et laisse échapper l’un des jurons dont j’ai le secret. Elle était probablement brisée… Depuis toujours, me semble-t-il, je suis allergique à la laine. Une allergie extrêmement virulente, puisqu’il me suffisait de compter des moutons pour avoir des réactions cutanée terriblement désagréables. Ainsi, pour trouver le sommeil, je me décidais à compter mes blessures, fractures et autres œdèmes. C’était assez distrayant puisqu’en flash me revenait la façon dont la douleur en questions avait été causée. Ici et là, quelques coups de poings américain, de temps en temps, une batterie de voiture branchée à une quelconque partie de mon anatomie, si j’en crois mes articulations, probablement un petit écartèlement. Les bougres savaient comment soutirer des aveux !
Malheureusement pour eux, je ne servais que mes propres desseins. Aussi étrange que cela puisse paraître, ils n’étaient guère convaincus.
Alors que je m’apprêtais à sombrer enfin dans un sommeil (ou coma) profonds, quelque chose me titilla les oreilles. Un bruit étrange, pas désagréable du tout, mais qui contrasté avec la tranquillité des lieux. C’était assez semblable à un gémissement de douleur, un cri étouffé suivant un choc violent. Ce son, en lui-même, était même harmonieux si l’ont tendait l’oreille. En rien comparable à ces immondes gargouillements gutturaux que causent les égorgements, ou même à ce bruit répétitif de la lourde botte qui frappe un faciès rapidement déformé. Vraiment, une symphonie. Bien que trop courte à mon goût. Et puis, suivis par ces grotesques lamentations que ne peuvent s’empêcher de pousser les humains, quand ils sont sujets à une douleur un tant soit peu admissible. Entre lamentation divine et hurlement de douleur. A ce moment, il faut du talent pour déceler une note de beauté dans ces bruits immondes. Je n’ai jamais eu l’oreille musicale, si mes souvenirs sont exacts malgré la douleur qui me brûlent les tripes, mon professeurs de musique avait osé comparés mes doigts à de misérables bouts de moi tout secs. Quand il vit avec quelle dextérité je manipulais le scalpel, c’était post-mortem. Je crois.
Une chose était sûre en tout cas, quelqu’un avait osé pénétrer mon sanctuaire sacré en dehors de ses heures d’ouvertures. Et cela était tout à fait inadmissible. L’une des raisons pour laquelle l’état me ‘’ paie ‘’ c’est pour empêcher que certaines personnes malintentionnées s’en prennent à ma collection. Je suis un bon employé qui fait tout pour mériter son salaire. Aussi vite que me le permettait mon coccyx en miette (je crois que c’était de ma faute là) je me relevais d’un bond et me fendais le crâne contre la planche que j’avais omis de retirer avant de quitter mon lit improvisé. Mon excès de zèle me tuera, c’est certain.
Dressé –comme je le pouvais- sur mes deux jambes, je glissais tel un spectre vers l’origine de ce merveilleux son afin de, pourquoi pas, le répétait jusqu’à ce que je sombre à nouveau dans les bras de ma délicate Morphée. Sur le chemin, je fredonnais l’air de Goldeneye, de Tina Turner. Tel un espion chevronné, je slalomais entre les tombes comme eux le font entres les cadavres, sans faire de bruit. Si par malheur, je devais quitter ma profession de thanatopracteur, je pourrais me reconvertir sans mal dans l’espionnage ou alors le cambriolage. Ou peut être les deux. Oui, probablement les deux.
Mais enfin, j’arrivais sur les lieux.
Quelle ne fut pas ma surprise en constatant qu’une jeune fille était en train de vider ses tripes sur un marbre de Carrare venu tout spécialement des Alpes italiennes. Avait-elle seulement conscience de souiller une matière aussi noble et aussi rare ? Une blancheur si exquise qu’on croirait voir un morceau de nuage découpé à la tronçonneuse. Pendant un instant, j’étais tellement choqué par cet affront que je n’avais même pas conscience que quelqu’un était en train de rendre son dernier souffle de vie sur mon lieu de travail. Les gens n’ont pas le droit de mourir ici, juste d’y être mort. Question de principe. Mon foie me rappela à l’ordre. ‘’ Crève par terre, minable. ‘’ Je ne cherche pas de problème moi, alors j’obéis sans discuter. Et, grands dieux, c’était probablement la première fois que je regrettais de souffrir. J’allais devoir expliquer comment cette chose avait finie par passer l’arme à gauche ici-bas. Je ne pouvais le permettre.
Certes, j’ai d’avantage l’habitude de recoudre les gens quand ils ne sont plus là pour exprimer leurs mécontentements par rapports à mes méthodes plus ou moins douloureuse. Là, je devais préserver la vie d’une personne. Une vie qui ne tenait qu’à un fil, à en voir les blessures qu’elle m’exhibait, comme un trophée. Ne t’en fait pas ma belle, j’ai vu de bien plus jolie coupure. De ma main valide, je fouillais dans les tréfonds de ma robe pour y chercher mon matériel de premier secours. Cela me demanda un certains temps, car il y avait un moment que je n’en avais pas eu besoin. Si mes souvenirs sont bons, la dernière fois c’était d’ailleurs plutôt mal passé pour le blessé. Malgré toutes mes prières, il s’était bien rendu compte qu’il lui manquait un bras alors qu’il avait encastré son véhicule dans un arbre, coinçant ainsi sa jambe gauche. Dommage collatéral. Procès. Je préfère qu’on en parle plus.
Une fois, dans un western, j’avais vu le héros prendre une gorgée d’alcool fort avant de le cracher sur la plaie de son camarade, afin de la désinfecter. Ce n’est pas le genre de détails dont on se soucie avec un cadavre... Dommage pour elle. Le mieux que je pouvais faire pour elle, c’était de verser le contenu de ma gourde, un mélange d’eau et de rien d’autre, du moins je l’espère. Une fois que la blessure était visible et le sang nettoyé, je n’avais plus qu’à suturer la plaie. Pour cela, une aiguille et du fil. Il faudra penser à allez dans un hôpital si vous cherchez à survivre. Si c’est pour mourir, alors prenez donc une pelle et creuser vous une jolie tombe, je me ferais une joie de vous accompagner dans votre dernier voyage. Mais ne venez pas chercher la vie dans un cimetière !
Quand j’eu terminé avec elle, elle ne saignait plus ou presque. J’avais bien sûr décelé quelques lésions internes et un violent choc à la tête l’avait fait s’évanouir, mais après une visite chez un médecin, elle survivrait probablement. En y repensant, la blessure était vraiment étrange. Je ne connais aucune arme qui ferait ce genre de dégâts. Si elle voulait bien cesser de gueuler à tue-tête en délirant et en vociférant je ne sais quoi, peut-être que je pourrais en apprendre plus, mais ce n’était clairement pas gagné d’avance.
Mes forces m’abandonnèrent soudain et je m’effondrais à mon tour contre le marbre. Je me donnais une claque mentale, comme punition. D’une poche, je sortis deux pommes d’un rouge éclatant. Elle semblait se moquer du sang qui coulait dans nos veines à nous, humains. D’une lame sortis de mes manches, je commençais à en tailler une avec vigueur. Lorsque le bistouri pénétra entre mes métacarpes, je compris qu’il était tant d’arrêter. En regardant le fruit, tandis que je le tendais à la jeune inconnue, je me rendis compte qu’il ressemblait à un visage humain. Planté sur le couteau, la représentation était limite. Naturellement, les films d’Indiana Jones me revinrent en mémoire. Entre deux souvenirs, je croquais dans ma propre pomme.
- J’avais envie d’une poire…
[HRP] Désolé pour les fautes, je suis trop K.O.[HRP] | |
| | | Utsu Koriru Quincy
Messages : 82 Date d'inscription : 17/05/2011 Localisation : Centre-ville de Karakura
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Ven 10 Juin - 18:38 | |
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Des images lui venaient par moments alors qu'elle était dans un état de léthargie. Plongée dans un état entre réveillée et inconsciente, Utsu voyait un homme venir vers elle. Un type assez étrange: chapeau haut de forme, long manteau noir, cheveux long d'une couleur particulière: une sorte de gris bleu. Elle parvenait à rester consciente que quelques secondes alors qu'elle était dans les vapes pendant plusieurs minutes. Elle sentit alors une douleur, une piqure, quelque chose lui avait transpercé le ventre. Encore? Lui aussi voulait la tuer? Les Quincy sont vraiment détestés de tous dis donc... Mais la douleur n'était pas si incroyable, ça piquait un peu c'est tout. Elle avait aussi sentit de l'eau, on avait nettoyé sa plaie? Alors que l'inconnu se chargeait de la retaper un peu, elle, inconsciemment, elle utilisait l'énergie spirituelle présente dans l'air autour d'elle. Puisant dans cette énergie pour l'emmagasiner en elle et stopper son hémorragie. Elle revoyait des scènes de son enfance, son premier combat... Cela c'était aussi passé dans un cimetière, elle était jeune à l'époque et on l'avait envoyé affronter un hollow. La peur, la haine, la colère, elle en avait ressentit des choses cette nuit là. La peur de mourir, la haine envers ses parents de oser lui infliger ça et la colère de ne pouvoir faire changer les choses... Mais elle était parvenue à tuer le monstre, obtenant ainsi le titre de Quincy et le bonheur de ses parents. Oui, ses parents étaient heureux de voir en l'avenir de leur fille, celle d'une arme faite pour tuer hollow et shinigami. Chose qu'elle refusa catégoriquement de faire.
Mais son envie de justice l'a poussa à continuer les entrainements, juste pour protéger les innocents des hollows. Envoyée ensuite à Karakura, elle y rencontra son sensei qui devint également l'homme qu'elle aimait en secret et qu'elle n'avouera jamais... En même temps, être amoureuse d'un homme qui pourrait être son père c'est plutôt embarrassant et malsain. Cet homme? C'était le père de Uryuu Ishida. Froid, distant et peu sociable, pourtant elle en était bel et bien tombée amoureuse. Les filles et leurs cœurs sensibles, je vous jure. Utsu ouvrit enfin les yeux, elle avait moins mal, elle voyait ce type loufoque en face d'elle, il épluchait une pomme, on aurait dit qu'il s'amusait de la scène et de s'entailler les doigts. Il tendit la pomme à la demoiselle, celle-ci l'a prit sans dire un mot. Elle trouvait inutile d'éplucher une pomme, surtout si c'était pour la couvrir de sang car on était pas assez doué pour le faire sans ce couper. Utsu croqua dans sa pomme, écoutant l'inconnu dire qu'il avait envie d'une poire. Était-il cinglé aussi? Elle soupira alors, se demandant si un jour elle pourrait avoir une vie ordinaire, si elle pourrait oublier tout ce bordel avec les esprits. Ce qui la fit dériver un peu, elle repensait à un film qu'elle adorait, un film où l'acteur principal avait été voir des sortes de docteur afin de faire retirer de sa mémoire tout souvenir en rapport à la femme qu'il aimait car il ne supportait plus leur séparation. Un très beau film, surtout que le héros refuse dés la moitié du film d'oublier celle qu'il aimait mais rien à faire, il ne pouvait faire marche arrière. Comme quoi, nos souvenirs sont une partie de nous, même si certains sont très douloureux, ils font que nous sommes qui nous êtes. Comment il s'appelait déjà ce film? Elle passa son index sur ses lèvres, alors qu'elle mâchait son morceau de pomme, ses yeux grand ouvert fixaient l'inconnu sans pour autant le voir. Se présenter, oui, il serait bien qu'elle se présente, histoire de le remercier aussi pour son aide. Mais étrangement, elle repensait encore à ce film... Pourquoi ne se souvenait-elle pas du titre? Surement à cause du coup à la tête, elle avait encore mal au crâne. C'était un truc qu'elle détestait: avoir le mot sur le bout de la langue mais ne pas réussir à le prononcer. Tant pis, ça lui reviendrait plus tard...
"Merci... Monsieur... J'ignore votre nom en faite. Moi c'est Koriku, Koriru Utsu. Enchantée de vous rencontrer!" Elle fit un large sourire en signe de reconnaissance à ce mec. Utsu espérait aussi qu'il ne poserait pas trop de question sur comment elle avait été ainsi blessée, cela aurait été problématique de trouver une excuse, surtout qu'elle ne savait pas mentir... Elle frissonna alors, une sensation maléfique, elle sentait une présence, ils n'était pas que les deux dans ce cimetière. Elle leva la tête et aperçu un hollow munit d'ailes qui volait proche des nuages, surement cherchait-il son casse croute... Mais les pressions spirituelle qu'elle sentait ne provenaient pas de ce ridicule hollow... Elle sentait une aura maléfique et très puissante, un truc bien plus dangereux qu'un hollow, un de ces mecs habillés en blanc avec un morceau de masque sur le visage, elle ignorait comment sa s'appelait... L'autre énergie était diamétralement opposée, un shinigami? Bah, qu'ils se débrouillent, ce combat ne la regardait en rien de tout façon.
Une goutte d'eau tomba alors sur le marbre blanc. La fille baissa les yeux pour observer la "tâche" sur le marbre. Une autre goutte tomba sur sa main, une sur sa tête. Il commençait à pleuvoir, une pluie qui promettait d'être violente. Dommage, elle allait être trempée et surement finirait-elle malade et frigorifiée. Quelle soirée de merde pensa-t-elle. La pluie s'accentuait alors que la quincy tentait de se relever doucement, elle lança un bref regard à ce type. "On... On devrait se mettre à l'abri non?" Elle n'attendit aucune réponse pour se mettre à marcher d'un pas chancelant, elle se dirigeait vers une sorte de caveau ou était-ce une chapelle, elle n'en savait rien et s'en moquait du moment qu'elle pouvait être au sec. Elle se figea alors sur place, se tournant rapidement vers le type au chapeau. La douleur au ventre se réveilla car elle avait bougé trop vite ce qui l'a fit grimacer. "Eternal sunshine!" Utsu parut alors idiote, elle baissa les yeux et se mit de nouveau à marcher. C'était le nom du film auquel elle avait pensé un peu avant. Le nom lui était revenu d'un coup en tête et elle n'avait put s'empêcher de le dire à haute voix. Surement se demanderait-il ce qu'elle avait voulu dire par là, enfin c'était pas vraiment important de toute manière... Elle avançait lentement, la respiration toujours un peu difficile et saccadée.
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| | | Isoshi Hara Vice Capitaine
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Sam 11 Juin - 20:18 | |
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La lame avait violemment frappé le sol, glissant sur une peau dure couverte d'une couche d'énergie spirituelle. Ainsi, le coup n'avait que à peine entaillée la chaire de ses bras allongés de plusieurs mètres. La pluie était devenu violente, la lame avait frappé un sol devenu mou et boueux. D'un shunpo, le jeune homme aux cheveux noir s'était retrouvé à coté de son adversaire, plaçant sa lame sous sa gorge. Cote à cote, les deux êtres avaient échangé quelques mots mais l'arrancar n'avait pas trouvé utile de révéler son nom, prenant le shinigami pour de la merde. Isoshi, shinigami du Gotei 13, destiné à devenir vice-capitaine de la troisième division, recula alors, retirant sa lame de la gorge de son adversaire. Le bras de son ennemi qui revenait à taille normal, ondula alors et vint frapper l'arrière du crâne du shinigami. Le projetant avec violence contre un caveau. Traversant le mur de pierre, s'étalant au milieu d'une sépulture couverte de poussière, Isoshi se redressa lentement, il avait mal au crâne, sa tête avait heurté le mur de plein fouet. Il fonça hors du caveau pour attaquer, mais son adversaire ouvrait déjà un gargantua pour s'échapper. Levant la main vers le shinigami, le hollow concentra son reiatsu et lança un cero. L'onde d'énergie était puissante, la lumière dégagée par cette attaque éclaira le cimetière. Les yeux jaunes de Isoshi fixait cette attaque qui lui fonçait dessus, la pluie semblait avoir disparut, c'était comme si plus rien d'autre que ce cero avait de l'importance. En position d'attaque, la respiration calme, presque inexistante, il était prit d'une concentration incroyable. Son reiatsu augmentait de plus en plus, même lui ne se serait jamais imaginé une telle puissance, c'était surement du au faite de se retrouver dans un combat dangereux, de risquer sa vie, on arrivait souvent à dépasser nos limites.
Le cero heurta alors à pleine puissance le zanpakuto de Isoshi. Le shinigami avait frappé de toutes ses forces, entaillant la vague d'énergie mais celle-ci ne faiblissait pas. Le sol boueux ne permettait pas un bon équilibre, ainsi il reculait sous la pression de l'attaque, glissant dans la boue. Posant sa main libre sur sa lame pour appuyer d'avantage, des brulures se formaient sur ses doigts, Isoshi faisait une grimace qui montrait que là, il ne s'amusait pas tant que ça. L'ennemi avait de la puissance quoi... Il continua de glisser, ses pieds heurtèrent alors une tombe, se retrouvant bloqué mais aussi un peu déséquilibré. Un rictus se forma sur ses lèvres, finalement il commençait vraiment à s'amuser, dommage que l'arrancar, dont il soupçonnait que c'était surement un espada, veuille se tirer. Si seulement il voulait bien rester pour poursuivre ce petit combat histoire de s'amuser un peu. Au moins, ça lui changeait les idées que de penser à cette promotion qu'il ne voulait pas, à cette capitaine qu'il ne connaissait pas...
Il enleva sa main droite de sa lame, oui, il était gaucher et donc tenait son sabre de la main... Gauche. Concentrant du reiatsu de sa main libre, il comptait se débarrasser de ce cero qui ne l'amusait plus vraiment. Appuyant toujours sa lame contre la vague de reiatsu condensé, il chargeait de l'énergie dans son poing. Il comptait se servir une fois de plus de son attaque de Hakuda: Chokugeki. Après une forte implusion de sa lame sur le cero, il retira le sanpakutoh. L'attaque ennemi lui fonça dessus n'étant plus bloquée par quoi que ce soit. Donnant alors un puissant uppercut et en relâchant son reiatsu d'un coup ce qui provoqua une onde de choc. Une puissante explosion resonna dans le cimetière, faisant trembler le sol et hurler les corbeaux cachés dans les arbres environnants. Les tombes alentours avaient volés en éclaits, le sol ressemblait à un cratère et au milieu de ce trou béant se tenait le shinigami. Sa main droite ainsi que son avant bras était tout brulé, le sang coulait lentement et de la fumée s'en élevait, surement de la vapeur à cause de la pluie qui tombait sur sa chaire carbonisée. Il posa son arme sur son épaule, faisant ensuite un long soupire. L'arrancar avait disparut. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait prit la fuite, juste qu'il avait du sa lasser de ce combat ou alors qu'il avait préféré s'en aller pour ne pas tuer le vice-capitaine. Mais bon, cela énervait Isoshi, il avait tellement voulu se battre, s'amuser un peu... Il rangea sa lame dans son fourreau qui était accroché à sa hanche, dans son dos, parallèle au sol. Il passa ses doigts dans ses cheveux, faisant un sourire un peu déçus. On pouvait voir un tatouage de dragon qui s'enroulait autour de son avant-bras droit même si sa chaire était calciné, il regardait son bras d'un air grave, surement dégouté de voir son tatouage si malmené. Il décida de marcher un peu, voir s'il ni avait pas des esprits à envoyer à la Soul Society, après tout il était dans un cimetière...
La pluie continuait de plus belle et il se retrouvait seul dans cette endroit lugubre mais pourtant si agréable. Oui, notre protagoniste aimait les cimetière, il s'y sentait comme chez lui. Après avoir marché pendant presque une minute, il se pencha à coté d'une tombe et y ramassa une bouteille de saké. Oui, avant l'arrivé de l'arrancar, Isoshi était venu ici pour se détendre: fumer une cigarette et boire un bon coup. Le hollow était arrivé juste après que le shinigami eut finit sa première bouteille mais rien de disait qu'il n'en avait pas prit d'autre. Par chance, il l'avait déposé suffisamment loin pour ne pas avoir été prise dans l'explosion. Coinçant le bouchon entre ses dents, il l'extirpa alors avant de le cracher en direction d'une tombe. Il prit une longue gorgée, tenant la bouteille de terre cuite avec sa main blessée, comme quoi il ne devait pas spécialement souffrir ou alors il était habitué à souffrir. Oui, c'était la seconde option, il était bel et bien habitué à être blessé, à souffrir, en même temps son pouvoir y était pour quelque chose, son zanpakutoh avait une capacité bien particulière... Un pouvoir qui était plus une malédiction que autre chose, ouais en même temps son nom en était bien la preuve.
Alors qu'il buvait une autre gorgée, il se posait une ou deux questions. Quand l'arrancar l'avait fait voler contre le caveau, il lui avait semblé avoir senti la présence de deux autres personnes dans ce cimetière. Après, avec le cero et l'explosion, c'était un peu trop l'anarchie pour qu'il se concentre sur autre chose et depuis, l'énergie ambiante était encore perturbée par l'explosion ce qui fait qu'il ne ressentait plus trop les choses. En même temps, il n'avait jamais été super doué pour ça... De plus, si ces deux personnes étaient de simple humains, ils avaient probablement perdu connaissances à l'heure qu'il est.
Isoshi avança donc paisiblement entre les tombes, il évitait de regarder derrière lui. Il s'en voulait un peu d'avoir dévasté une partie de l'endroit. Il aperçu alors une fille qui se dirigeait sous une sorte de petite chapelle, surement un caveau mais plus gros que les autres. Surement voulait-elle se mettre à l'abri de la pluie. Il jeta un regard et vue un type assit sur une tombe en marbre blanc, l'homme avait un chapeau haut de forme, les doigts couvert de coupures et il mangeait une pomme. Ils tenaient toujours debout donc. Il était évident que la pression spirituelle de l'arrancar et de la sienne ne les avaient pas vraiment dérangé, comme quoi ce n'était pas de simples humains. Mais qui étaient-ils alors? Il avança alors, s'adossant à une sépulture où il croisa les bras et fixa l'homme habillé de façon étrange. La fille était déjà sous le porche du caveau, se protégeant de la pluie, surement ne voulait-elle pas ruiner son broching à cause de la pluie. Pauvre petite, pensa le shinigami. Il lança un regard amical à l'homme, se demandant s'il devait le saluer et lui parler alors qu'il n'était pas sur que ce dernier pouvait le voir. Il préféra donc se taire et observer la scène, ainsi il verrait bien si l'un des deux pouvait le voir et il aviserait à ce moment là...
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| | | Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Dim 12 Juin - 3:55 | |
| Quête : Être un poète. La petite goûte de pluie frappa le sol aussi violemment que possible. Et pourtant, il restait aussi toujours impassible. Contre sa surface, elle s’était explosée la cervelle. Et ses consœurs, par milliards, l’imitaient de plus belle. Poussées par le désir de vaincre, comme autant de kamikazes. S’essayant à des techniques, toujours plus sournoises. Et la terre, hilare, devant tant de vains essais, semblait se moquer. De ce ciel qui n’avait que ses yeux pour pleurer. (Peut être qu’un jour pourrais-je le disséquer.) Comme ses blessures le lui permettaient, l’inconnue était maintenant debout. Regardant cet étrange croque-mort, pataugeant, agonisant, dans la boue. Peut être que la pluie avait finalement gagné une bataille. Faire de moi l’un de ces horribles épouvantails. Désormais je pourrais repousser les corbeaux. Épargner de leurs fientes, mes magnifiques tombeaux.
La jeune fille, miraculeusement rétablie, m’avait dit son nom. Étonné de mes propres capacités, je n’articulais pas un son. Avant que je ne puisse répliquer, elle s’était évadée. Sous une des chapelles, elle se traina pour s’y abriter. J’entendis mon subconscient s’esclaffer ‘’ Quel affront ! ‘’. Mais c’est vrai qu’il souffre de problème d’élocution. Peut être avait-il dit que nous pourrions la suivre. Si par hasard me prenais l’envie de survivre. Soudain, sans raison, elle aussi s’esclaffa. Bizarrement, cela sembla la mettre dans l’embarras. Je croquais alors dans ce qu’il restait de mon fruit. Et alors que de ma manche, je m’essuyais le menton, j’entendis un étrange bruit. Pour être exact, c’était plus une symphonie, un concert. Quelque chose qui, sans que je ne sache pourquoi, me broya les viscères.
Le vacarme du silence, celui qui suit l’hurlement d’une explosion. Un déchirement terrible, comme si le ciel se séparait en deux. Adage d’une catastrophe, à prendre avec dérision. Le craquement des os, du chevalier un peu trop preux. Déluge d’un dieu impie, qui a perdu sa fois en l’humanité. Le soulèvement du voile, le soulèvement des Hommes. Tant d’évènements, sourds à ma volonté. Pour en rire, une bonne dose d’hélium. Plonger dans la chaire, une effrayante seringue. Le héros battu, qui regarde trop de film d’action. Ne pas pointer vers sois, l’embout de son flingue. Le soldat trop fort, précédé de sa réputation. Certain de n’être de ce monde, qu’il n’as put voir changer. Peut-être craint-il, de s’être fait dépasser ?
Il me regarda, comme on regarde un insecte. Persuadé d’être mon sauveur, se sentant comme le Grand Architecte. C’est probablement lui, à l’origine du carnage. Pour les nouveaux inquisiteurs, une autre mission de déverminage. Lui aussi était blessé, physiquement mais surtout dans son orgueil. Celui-là j’en étais certain, ne finirais pas dans un cercueil. Nous étions tout trois, trempés jusqu’aux os. Je pourrais leur proposer de finir la nuit dans mon carrosse. Sans un regard pour les deux squatteurs, pas un geste d’explication. D’un seul coup, je disparus de leurs champs de visions. Le fredonnement ininterrompu de la pluie, douce mélopée. Calma mon esprit, domina ma céphalée. Et quand le fracas fut brisé, c’était par le moteur de ma DeLorean. Relique du passé, illustre patrimoine.
Le véhicule longea les tombes, un retour dans le passé à chaque rangée. Les travaux seront importants, les dégâts déjà colossaux. Ils avaient fait un champ de bataille, de mon havre de paix. La Mort, et ses serviteurs, ne font jamais de cadeaux. Arrivée devant la jeune fille, la porte s’ouvris comme par magie. J’eu à peine le temps de lui offrir l’accès, qu’elle s’y était déjà engouffrée. Et je suis intimement persuadé, que c’est la dernière fois qu’elle oserait… …entrer dans le véhicule d’un homme soupçonné d’anthropophagie. Sans lui offrir une seconde de répit, je donnais un coup d’accélérateur. Et aux pieds du fier guerrier, j’appuyais sur l’avertisseur. Cela faisais si longtemps que pas un mot n’avait été prononcé. Qu’un silence presque religieux s’était installé. Rien de tel qu’une balade entre amis. Pour souder les liens qui nous unissent.
Enfin le shinigami daigna nous faire profiter de son illustre compagnie. Au côté de deux simples humains, il passera cette nuit. Une nuit qui entrera, dans les annales, comme dans l’Histoire. Illustré s’il le faut, à coup de hachoir. Sans qu’un seul mot ne me sois parvenu à l’oreille. Je décidais de nous faire visiter le pays des merveilles. Sous les roues de la voiture, le paysage défilé. Ici et maintenant, tout était à notre porté. Portières verrouillées, nous filerons à travers la ville. Allants et revenants, fléchette désespérée de trouver le mille. Plus rien n’as d’importances, vie ou mort. Plus rien n’as d’importances, raison ou tord. Quoiqu’il nous arrive, nulle déception. - Mademoiselle, monsieur. Où est-ce que nous allons?
[HRP] : promis, j'arrête avec le LSD...Bon, Utsu si c'est toi qui prends le prochain poste, à propos de la voiture, j'espère que ça te gène pas que je t'ai embarqué ^^' Pour le lieu où nous sommes, c'est comme tu préfère. On peut très bien être retournés au cimetière ou être perdu dans les montagnes, Iso est d'accord lui aussi. En bref, à toi de jouer petite Quincy![HRP] | |
| | | Utsu Koriru Quincy
Messages : 82 Date d'inscription : 17/05/2011 Localisation : Centre-ville de Karakura
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Mar 14 Juin - 20:28 | |
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Alors qu'elle marchait lentement, une main posée sur son ventre, là où elle avait été blessée une ou deux heures plus tôt. Elle écoutait le bruit de la pluie, le ciel semblait décider à s'acharner pour un bon moment. La jeune femme arriva enfin sous la chapelle, se mettant ainsi à l'abri. Elle s'appuya contre le mur de pierre, soufflant alors comme si elle venait de courir à s'en arracher les poumons. Elle ferma les yeux, inspirant profondément pour sentir l'odeur de la terre humide, l'odeur du bois trempé. Elle sentait toujours les énergies spirituelles, elle avait même senti une puissante onde de reiatsu: un affrontement se déroulait non loin de là... Le sol trembla, la fille ouvrit les yeux de stupéfaction. Les deux inconnus allaient-ils dévaster l'endroit? Amis ou ennemis? Elle sentait son cœur accélérer dans sa poitrine, elle ne se sentait pas du tout prête pour une nouveau combat. Les pressions spirituelle se calmèrent alors, une avait même disparut, non pas annihilé par l'autre, simplement disparut comme si elle avait fuit ce monde. Utsu tourna les yeux vers son médecin improvisé, ce dernier mangeait toujours sa pomme, comme insensible à ce qu'il venait de se produire. Surement qu'il ne ressentait pas le reiatsu, mais bon, il aurait du être surprit par l'explosion.
Elle tourna la tête, suivant des yeux la source du reiatsu. Et là, elle en vue un deuxième: encore un shinigami. Elle avala difficilement sa salive, apparemment cela ne lui plaisait pas du tout. En même temps c'était normal, comprenez là, elle s'était battu avec un de ses individus quelques heures plus tôt et c'était à cause de ce combat qu'elle se tenait le ventre. Son adversaire en plus de l'avoir blessé avait eut la délicatesse d'utiliser un pouvoir qui permettait de manipuler les émotions. Oui, la jeune quincy se sentait bafouée. Elle ne pouvait détourner son regard du shinigami, elle le détaillait, celui-ci était aussi brun que l'autre était blond. Il avait des yeux jaunes, un éclat doré en émanait, c'était très beau trouvait-elle. Il avait les cheveux en pétard, à croire qu'il ne se coiffait jamais. Son kimono était déchiré mais ça ne semblait pas être récent. Utsu réalisa alors qu'il avait la main et l'avant bras en sang, une brulure assez conséquente, le résultat de son affrontement dirait-on. Utsu lança un regard à l'autre individu, celui au chapeau, mais il avait disparut. Elle soupira alors, préférant ne pas bouger et se contenter de lancer des regards timide et en biais au shinigami, elle espérait surement qu'il ne l'avait pas vue ou qu'il ne s'en soucierait pas.
Un bruit de moteur résonna alors dans l'allée, entre les tombes. La jeune femme leva les yeux et aperçu deux orbes de lumière jaunâtre qui déambulaient lentement dans sa direction. Une voiture, ici, en plein milieu d'un cimetière? C'était vraiment une soirée des plus... Étrange. Oui, un concentré de bizarreries et de choses illogiques. Si tout ceci ne pouvait être qu'un stupide rêve... Elle aurait tellement aimé se réveiller dans son lit, voir qu'elle n'était pas blessée et qu'elle était bien au chaud sous ses draps et non trempée sous la pluie au milieu d'un cimetière. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir une vie tranquille? Une vie ordinaire, c'était trop demandé?
La Dolorean s'arrêta alors devant elle, la porte s'ouvrit en coulissant vers le haut. Au volant, c'était le mec étrange au chapeau de forme. Il lui fit un sourire, l'invitant à monter. Utsu ne se fit pas prier, elle sauta dans la voiture, se laissant glisser au fond du siège. Il faisant bon chaud dans la voiture et surtout, c'était sec. L'odeur du cuir laissait deviner un très bon entretien du véhicule, on sentait aussi l'odeur des plastiques. C'était agréable pensa-t-elle. Mais avant de pouvoir prononcer un mot, le chauffeur accélérait déjà, se dirigeant rapidement vers le shinigami. Elle aurait voulu crier que non, qu'il ne fallait pas l'emmener, qu'il était bien sous la pluie, qu'elle n'aimait pas les shinigamis. Mais elle n'en fit rien, peut-être ne l'avait-il même pas vue alors autant se taire que de passer pour une folle...
Plusieurs coups de klaxon retentirent dans le cimetière, le chauffeur au chapeau faisait signe au shinigami de monter. Et voilà, ce qu'elle craignait se produisit... Ainsi lui aussi voyait les esprits et en plus il invitait un satané shinigami dans sa voiture. C'était qui ce mec en faite? Un bon samaritain qui adore aider les autres? Ou simplement ne supportait-il plus la solitude? Utsu avait une idée sur qui était ce type étrange. Elle avait imaginer un peu sur qui elle était tombée et elle était persuadée qu'il s'agissait d'un clochard qui squattait le cimetière. Mais à présent qu'il avait une voiture, elle se disait qu'il devait bien vivre ici mais qu'il avait un travail. Donc, de fil en aiguille, elle s'était mit en tête que c'était le fossoyeur. Elle s'avança alors qu'elle était assise derrière, posant sa main sur l'épaule du conducteur.
"On pourrait aller chez moi? J'habite au centre-ville... Sa serait sympa de me déposer non?" Sans attendre de réponse, elle s'était laisser retombée au fond de son siège. Regardant la porte de la voiture s'ouvrir et elle observait le shinigami qui s'avançait vers la Dolorean... Si seulement il pouvait refuser de monter. Elle ne voulait pas qu'un de plus de ces accrocs du combat de la Soul Society apprennent l'existence d'une Quincy.
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| | | Isoshi Hara Vice Capitaine
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Ven 17 Juin - 20:44 | |
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Isoshi avait fixé le mec au chapeau, celui-ci paraissait vraiment des plus étranges, enfin il était inutile de trop se poser de questions. Jetant des regards de temps en temps à la jeune femme, il avait remarqué que celle-ci pouvait le voir et qu'elle jetait souvent un regard vers lui, comme si elle était inquiète. La pluie continuait de tomber, l'esprit était à présent tremper jusqu'aux os, il frémissait même un peu et commençait à en avoir marre de ce monde. Autant retourner chez lui, il irait voir cette capitaine et peut-être qu'elle le réchaufferait si toute fois elle n'était pas trop farouche. Alors qu'il s'apprêtait à partir, il remarque le mec louche avait disparut. Un détail sans réel importance direz vous mais cela intriguait un peu notre protagoniste. Il chercha rapidement où était passé ce type jusqu'à ce qu'il entende le bruit d'un moteur. Un monstre de fer avançait entre les tombes, une chose dont Isoshi ignorait l'existence, enfin il en avait entendu parlé mais jamais encore il n'en avait vue. C'était pas sa faute, comprenez le bien, il était déjà venu sur terre et souvent en plus, mais visiter le désert en Afrique ou les forêt tropicales n'aidait pas à voir la technologie qu'avait développé ce monde. L'engin s'était arrêté à coté de la chapelle pour que la fille monte dedans, chose qu'elle fit sans se faire prier. La Dolorean avança alors dans sa direction, la lumière des phares l'aveuglait, il devait plisser les yeux pour ne pas être éblouit. Un bruit résonna alors dans le cimetière, un bruit qui avait même du réussir à faire sursauter les morts, après tout, l'esprit ici présent avait bien sursauté lui. Le dieu de la mort s'habituait à la lumière et commençait à voir le conducteur derrière le pare brise. C'était ce mec bizarre avec son chapeau. Etait-ce une invitation à monter dans cette machine infernale? Surement... Isoshi bougea les doigts de sa main droit, celle qui était blessée, il avait mal aux doigts, ses articulations étaient douloureuses mais ce n'était rien de grave. Par chance, son tatouage sur son avant bras n'avait que très peu souffert et il serait facile de le refaire, enfin il allait devoir retourner dans le Rukongai pour voir son tatoueur attitré, une femme qui possédait le don de tatouer les gens avec son reiatsu. Elle disait que cela apportait des capacités aux tatoués mais pour le moment, Isoshi n'avait vue aucune différence si ce n'était le tatouage sur sa peau. Bon, il était vrais que parfois, il lui avait semblé voir le dragon bouger, mais il était persuadé que c'était son imagination. Levant la bouteille d'alcool pour la porter à ses lèvres, il en vida le contenu d'une traite. Il n'aurait pas craché sur une cigarette mais il n'en avait pas sous la main, il avait fumé la dernière juste avant son combat. La gorgée était délicieuse pensa-t-il, le gout de l'alcool de riz qui picotait sa langue, la sensation de brulure dans sa gorge puis le gout du riz qui s'installait petit à petit dans sa bouche. Il ni a pas à dire, le saké est une des meilleurs boissons du monde, mais il ne fallait pas en abuser enfin c'était une boisson presque sacré de son vivant, on s'en servait pour apaiser l'âme des morts par exemple. Une dicton disait aussi que l'homme triste ou qui a des regrets trouverait forcément le saké mauvais, si c'était un assassin, l'alcool aurait un gout de sang. Pour Isoshi, qui avait été un assassin et qui était à présent un shinigami, le saké avait quand même le gout de riz, avec un léger arrière gout de sang mais c'était surement psychologique. Après une ou deux minutes sans bouger de devant le véhicule, Isoshi se décida enfin. Il avança lentement vers la voiture, jetant la bouteille d'un geste désinvolte. Le verre se brisa contre le marbre d'une tombe, comme si le combat et l'explosion n'avait pas suffit, voilà qu'il pollue en plus. La porte de la voiture s'ouvrit alors, basculant pour se lever, vraiment sympa cet engin pensait notre héros. Il jeta un regard dans la bagnole: siège en cuir et plein de trucs étranges qu'il ne connaissait pas en même temps il montait dans une voiture pour la première fois de sa vie, ou de sa mort, quel terme ou expression employé pour un esprit? Affalé dans le siège, il avait du retirer son zanpakuto pour le mettre entre ses jambes. Le coup d'accélérateur le surprit un peu, le collant au fond du siège. Il fit un sourire amusé. La jeune femme prit alors la parole, demandant à ce qu'on la ramène chez elle. Avait-elle peur de lui? Ou était-ce le malaise d'être avec deux inconnus? Les gouttes de pluie explosaient contre le pare brise, alors que les essuie glace allaient à toute vitesse. Cela amusait le shinigami, il tapotait le fourreau de son sabre en contemplant le paysage qui défilait rapidement. Alors c'était ainsi que ce déplaçait l'humain moyen sans pouvoir? Intéressant. Pas vraiment rapide, mais utile il faut bien l'avouer, après ça ne valait pas un bon shunpo ou un portail pour se rendre d'un monde à l'autre et ça devait polluer surtout. Mais bon, personne n'ignore que l'homme aime détruire ce qui l'entoure que ce soit les gens ou l'environnement. Après cinq minutes à rouler à vive allure, Isoshi bailla alors, pas qu'il s'ennuyait mais il trouvait que c'était... Trop silencieux. Il décida donc d'inspecter la voiture, intrigué par un bouton rond, il décida de le tourner mais sans résultat. Il appuya alors dessus et... Surprise! Un autre sursaut, collant de nouveau l'esprit au fond du siège. De la musique... Sympa et amusant, oui, il trouvait beaucoup de choses amusantes, il faut le reconnaitre mais il n'avait pas vraiment eut d'enfance, donc il se rattrapait, mais bon nous n'aborderont pas son passé pour cette fois, ceci serait trop long à raconter et vous verriez trop de choses obscure sur notre protagoniste qui semble être un grand gamin. Donc, la musique lui plaisait, limite il aurait bien incité le conducteur à accélérer pour que ça rende mieux avec la musique. Le risque d'un accident? Oui et alors? Isoshi était un esprit, il n'allait pas y passer pour un crash à 180km/h, eux peut-être en effet. Mais bon, il faut bien s'amuser un peu et profiter de son existence. "Enchanté quand même. Je me nomme Isoshi Hara, shinigami du Gotei13, je viens... De ce que vous appelez le paradis pour faire simple."Toujours le silence. La voiture cessa alors d'avancer, un coup de frein sans prévenir, tirant de leurs sièges les occupants du véhicule. La voiture était enfin immobilisée. Étaient-ils arrivés devant chez la demoiselle? Ou le conducteur en avait-il simplement marre de rouler?
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| | | Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Jeu 23 Juin - 3:30 | |
| L’autre nous fixait, moi et mon chapeau, avec un air étrange. Comme un entomologiste. A travers une grosse loupe. Je le regardais de temps en temps, furtivement, via le rétroviseur interne, et le visage de l’homme semblait lui-même être l’issue d’une succession de passage à travers loupes et miroirs déformants. Pauvre homme… Dame Nature a un sens de l’humour vraiment très particulier, un petit quelque chose de cynisme, une dose d’ironie, une pincée de haine, probablement. Enfin, au résultat, des choses bien marrantes qui nous rappel qu’il y a toujours plus mal lotis que soi-même. Ouf. Merci Mlle Nature, je suis certains que vous apprécieriez beaucoup que je vous raconte l’une des innombrables histoires que je tire de mon chapeau. Mon chapeau… Es-ce pour me voler mon sens de l’humour que cet homme le fixe autant ? Quel plan machiavélique prépare-t-il dans son esprit tordus et malsain ? Comment se suppôt de Satan me subtilisera ce qui fait d’un être, un homme ? Je vais devoir me méfier… De toute façon, je l’ai toujours dit, quelqu’un qui maltraite son corps en y gravant des symboles grotesques n’est pas digne de confiance. Oui, il arrive qu’après une soirée –un peu trop arrosée- l’on ne contrôle plus ses actes. Certes, tout le monde peut se retrouver avec un visage de singe tatoué sur la fesse gauche. Cependant, la chirurgie laser fait des miracles, et cet horrible acte, véritable parjure, disparaitra sans laisser de trace… Croyez en ma propre expérience.
Voir aussi : fantastique gueule de bois. Voir aussi : nouvelle drogue sur le marché.
Le mécréant n’était pas le seul dont je devais me méfier. Ceux qui cherchent à s’approprier mes secrets les plus enfouis sont légions. Seulement, on ne tient qu’à quatre dans ma voiture. Et là, en plus de ce forban, je devais prendre garde que cette jeune fille impie n’utilise pas de stratagèmes mesquins pour me détourner du droit chemin. Elle se dandinait de droite à gauche, comme si elle avait envie de se soulager rapidement. Pourtant, pas un mot ne filtrait d’entre ses lèvres tremblotantes. Lorsque j’étais encore un enfant, mon père se lamentait souvent à propos du comportement, selon lui, incompréhensible, de ma mère. Ou bien était-ce l’inverse. Si mes souvenirs sont bons, ils avaient tout deux autant de barbes… Et ils soulevaient tout deux le double de leurs propres poids au développé couché. De temps en temps, lorsque les chevaux n’en pouvaient plus, c’étaient mes parents qui se chargeaient de tirer nos logis. Une grande époque, quoi qu’indubitablement très étrange… En tout cas, femme ou homme, j’ai toujours eu autant de mal à comprendre les gens… A qui la faute ? Vas savoir…
L’individu très louche semblait s’émerveiller d’être à bord de ma fantastique réplique de la fameuse voiture capable de remonter dans le temps. Ses yeux pétillaient d’une joie impure qui me donnait une furieuse envie de lui éclater la tête contre le tableau de bord. Tournant la tête sur 90 degré, je lui fis l’un de mes sourire les plus méchants, mais manifestement, le résultat obtenu n’était pas celui espéré, puisqu’il n’eu aucune réaction, sinon qu’il me considéra avec un air sournois, mal dissimulé sous un visage d’ange. Puis, il fit ce que seuls Marty McFly, le Doc et moi-même étions autorisés à faire : tripatouiller le tableau de bord de ma machine, un dispositif si pointu que voir cet être le manipuler était un anachronisme digne de l’avion dans le film 300. C’était comme voir un singe s’esquinter à faire marcher un moteur nucléaire. Risible. M’avoir fait rire aurait put lui apporter mes faveurs, mais il avait détruit mon cimetière et ne m’inspirait qu’une haine sans limite. Personne ne s’en prend à mon sanctuaire... impunément. Les derniers qui s’y étaient risqués avaient put découvrir des choses totalement nouvelles, comme le mélange détonant d’une bouteille de coca, de lait et de chlore en poudre. Non, mais c’est vrai quoi…
Soudain, un horrible son me vrilla les tympans. Pour vous faire une petite idée, c’est comme si vous mâchiez du papier aluminium. C’est une mauvaise image ? Je dis ce que je veux d’abord. L’explication de cette plus que désagréable sensation était toute trouvée. Ce sale shinigami qui se croit tout permis… Et que je t’exhibe mon gros katana, et que je gonfle mes gros muscles… Il était content le petit, il avait trouvé la radio. Oh oui il est content le petit garçon. Mais effectivement, il a un gros katana, et de gros muscles qui le manipule, alors comme d’habitude je ferme ma gueule et je me contente de lui montrer mon sourire assassin. Note à moi-même : ajouter un rire sardonique pour imager ce sourire trop souvent mal compris. Hihihi hihi hihi... !!! Quelque chose dans ce goût là. En voulant changer de vitesse, alors que lui montait le son à fond, nos mains se frôlèrent.
« Coup de foudre » n’est peut être l’expression qui convienne, mais c’est la première qui me vint à l’esprit.
Cela ne dura qu’une seconde, guère plus. Mais l’espace d’un instant, l’image que j’eu de lui sur ma table d’autopsie parut être la chose la plus merveilleuse qu’il pouvait m’être donné de voir. Bien loin devant n’importe quel carnage, ou massacre. Sa mort devait être divine, son décès, préparé avec minutions. Mais chaque chose en son temps. Et alors que la radio se mettait à diffuser cette fois Hotel California, des Eagles, mon pied s’enfonça de lui-même sur la pédale d’accélérateur et la voiture fit un bond en avant, projetant ses occupants au fond de leurs sièges. Cette histoire de robots, de désert et de séduction avait un impact des plus étranges sur mon corps. Et alors que nous filions, si je puis me permettre, à tombeaux ouverts, nous fûmes aussi brutalement que désagréablement interrompus. Maintenant je connaissais le nom de mes deux compagnons d’infortunes, la jeune Utsu qui n’arrivait pas à prononcer son nom, et cette loque de la Soul Society se présentant sous le nom impétueux d’Isoshi Hara. Depuis quand donnons-nous des noms à de simples soldats destinés à servir les puissants ? Un simple soldat qui, de surcroit, est certain de sa propre supériorité face à nous, pauvres humains, mortels, incapable de comprendre la notion d’enfer et de paradis. Et, des retours que j’ai pu avoir de mes chers cadavres, la Soul Society est bien loin d’être le paradis tel que les anges de la mort la représentent. La misère y est aussi présente que dans notre lamentable monde, tout comme la haine et la guerre. Stupides Shinigamis. Enfin, nous tous plongés dans la nuit, sans aucun repère. Et sans une goûte d’essence dans le réservoir.
- Ça me rappel une histoire, attendez que vous la raconte –
Ils n’eurent guère besoin d’ouvrir la bouche pour me signifier leurs fermes intentions de me lapider si j’ouvrais encore la mienne. Face à tant d’inconscience, on ne peut que s’incliner. Et face à ce petit voyant lumineux, on ne pouvait que ruminer et grogner sur le triste sort nous attendant. C’est vrai que j’aurais dut faire le plein après cette course-poursuite avec les agents de la zone 51, qui en avait après mon cerveau, mais dans le feu de l’action, je n’y avais guère pensé… Et arriver en lieux sûr, je m’étais dit qu’un retour temporel suffirait à palier à ce manque de carburant. Ce que j’avais négligé, par contre, c’était que le voyage temporel en lui-même consommait une quantité considérable d’énergie. Oui, et bien la prochaine fois que vous aurez des agents surentrainés à vos trousses, armés jusqu’aux dents de gadgets high-tech, vous repenserez à ce que je vous ai dit. Ah, et tant qu’à faire, n’essayez PAS de voler les plans secrets – top secret – des satellites militaires américains. Ca à le dont de les mettre de mauvais humeur, et ils ont le don de vous pourrir la vie de façon plus que concrète. Les fouilles rectales ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Voir aussi : agent maitrisant très mal sa vie personnelle.
Voir aussi : nouvelle drogue sur le marché (déjà connu de mon système immunitaire.)
Mais nous reparlerons de ce que m’on fait subir les aliens dans notre prochaine entrevue, si vous le voulez bien… Il me fallait, pour l’heure, trouver une solution à cet épineux problème. La radio ne diffusait plus qu’un lointain grésillement impossible à identifier, et la pluie jouait un concert de percussion sur la tôle de la voiture, rivalisant avec notre respiration difficile à nous trois, blessés et/ou humiliés. D’un doigt salvateur, je pressais un petit bouton noir face au shinigami, qui avait d’ailleurs échappé à la furie de découverte de ce dernier, et j’ouvris ainsi la boite à gants, d’où, miracle, tombèrent une paire de gants. Le visage du shinigami s'épanouie à la vision de cet ingénieux dispositif.
« Extase » n’est peut être pas le mot qui convient, mais c’est le premier qui me vint à l’esprit.
Ensuite, je me saisissais d’une poignée de bonbons qui s’y trouvaient depuis probablement trop longtemps, et tendis ces délicieux nougats à mes deux comparses, dans l’idée qu’un nougat pardonne toujours tout. Il se trouve que non, surtout quand ils sont si durs qu’il est impossible de les croquer. J’aurais au moins essayé. C’est l’intention qui compte, non ? J’eu un flash et ma haine à l’encontre de cet Isoshi me revint en tête. J’en avais presque oublié que c’était l’être que je méprisais au monde. Consulter un psy ne serait peut être pas une si mauvaise idée. Même si suivre les conseils d’un psychopathe décédé d’une déshydratation due à plusieurs heures passés dans un tonneau remplis de sel n’est peut être pas la chose à faire que vous conseillerez à vos amis. Et donc, histoire de soutenir une certaine logique dans ma vie, j’appuyais sur un bouton rouge situé sous le siège passager avant. Un petit bonus fait maison, une petite boutade faite à un futur client récalcitrant. Un gant de box propulsé par 3000 bars de pression, sois trois fois plus qu’un airbag traditionnel, dix fois plus rapidement qu’un clignement d’œil, dirigé vers le visage du passager. Un impact des plus efficace sur un humain, et en tout cas très amusant sur un shinigami.
Insensible à la pluie qui tentait par tout les moyens de me noyer, je sortais du véhicule afin de parader à ce problème épineux de pane sèche. Malheureusement, j’étais un peu à cours d’idée, même si la perspective d’échapper à une décapitation me pressait dans un sens.
- Nom de Zeus ! Mais c’est bien sûr !
Après un certain temps passé sans dormir, en proie à de terribles migraines, souffrants de multiples blessures internes, la frontière entre le délire et le monde réel et tellement mince qu’on ne la voit même plus. Alors s’il vous plait, ne m’en tenez pas trop rigueur. Enfin, dans mon état d’esprit du moment, j’étais bel et bien certain d’avoir trouvé la solution à tous nos problèmes.
Voir aussi : meurtres. Voir aussi : fuites.
Dans un sursaut d’énergie du dernier espoir, je me précipitais pour ouvrir la porte de mon passager. J’avais l’impression de nager, et ce n’était pas seulement parce qu’il pleuvait à verses. Sous leurs regards ébahis, je fis mine de creuser à même le corps du Shinigami, bien qu’en réalité, je ne me servais que dans son lui-spirituel, son excès d’énergie. Sans plus d’explication, j’enfermais cette formidable puissance spirituelle dans plusieurs flacons que je cachais dans les replis de ma robe. Ni une ni deux, j’ouvrais le coffre de la DeLorean et inspectais le moteur. Encore une fois, mon état n’était pas loin de celui de Bon Scott au moment de sa mort. Je versais le contenu d’un flacon dans le moteur même et, assuré d’avoir découvert un nouveau type de combustible non polluant, je courais me mettre au volant, en m’attendant à subir mille et une souffrances pour avoir osé m’en prendre à un ange de la mort. Je ne saurais dire ni pourquoi ni comment, mais la jeune fille m’avait l’air parfaitement ravie d’avoir put profiter de ce spectacle.
Par la suite, je compris que je n’avais probablement que calé, mais c’était bien plus tard. Car pour le moment, nous filions à travers la nuit, et rien ne pouvait nous arrêter. J’ai faim, et les nougats son immangeable. Peut être qu’en ramenant la femelle chez elle, elle nous proposera une petite collation… ?
[Désolé pour la fin, mais j'arrive plus à garder les yeux ouverts x_x Bonne nuit à to....zzzZZZZZzZZZZZzz...]
Dernière édition par Attenborough Aloysius le Jeu 7 Juil - 23:56, édité 1 fois | |
| | | Utsu Koriru Quincy
Messages : 82 Date d'inscription : 17/05/2011 Localisation : Centre-ville de Karakura
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Sam 25 Juin - 3:05 | |
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Une détonation sans prévenir. Un coup de poing rapide comme l'éclair. Il était important de ne pas rire. Important de savoir se taire. Utsu regardait la scène en silence. Voyant faire tant d'actes de démence.
Ce croque mort était-il fou? Non surement qu'il savait ce qu'il faisait. Du moins pour lui, elle l'espérait. Sinon il était dans la merde jusqu'au cou.
Le shinigami avait la tête penché. Du sang lui coulait du nez. Et ce dernier commençait à enflé. Allait-il se mettre à hurler? La voiture, elle avait redémarré. La Quincy n'osait toujours pas parler. Craignait-elle de se faire démasquer? Mais Utsu se décida enfin à parler.
Son cœur accélérait, Ses mains tremblaient. Sa voix frémissait...
"Une idée de notre destination? Pas que je voudrais mettre la pression..." Le shinigami de noir vêtu, Un homme au chapeau pointu. Il y avait de quoi avoir peur. Même être prit de terreur. Surtout pour une jeune seule: être démembrée comme un puzzle, torturée puis violé et enfin enterrée... Ses chances de mourir étaient illimitées.
Elle s'avança alors, lentement, timidement. posant sa main sur l'appuie tête du shinigami. Son bracelet en argent était si beau, si brillant. Juste sous le nez de ce mec; cet ahuris. Allait-il se douter de ce qu'elle était? Il était encore étourdis et n'y ferais pas attention. Elle ne pouvait faire que ça, elle espérait. Mais reste qu'elle sentait une tension. La colère d'un dieu de la mort? Elle pourrait rien faire et il n'aurait pas tort...
"Pourquoi l'avoir frappé? Je ne vois pas l'utilité? Serait possible aussi de rentrer? Je commence... A être fatiguée..."
Son bracelet était parcourut d'une fine vibration. Les énergies dans cette voiture résonnèrent. C'était comme si elles étaient en pleine fusion. La voiture perdu de la vitesse, les vitres résonnèrent. Humain à pouvoirs, drôle d'énergie. Le shinigami... Brutal énergie... La Quincy, l'harmonie de l'énergie.
La voiture se figea, involontairement. Une vague d'énergie sans précédent. Utsu sortie alors de la voiture. Se retrouvant sous la pluie, sur ce sol dur. Elle était apeuré. Que c'était-il passé?
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| | | Isoshi Hara Vice Capitaine
Messages : 171 Date d'inscription : 13/04/2011 Age : 36
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Lun 27 Juin - 16:17 | |
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Un ingénieux gadget surement pas d'origine, avait été vilement activé pour percuter le visage de Isoshi. Un gant de box monté sur un ressort qui sortait dont ne sais où. Le choc avait été aussi rapide que violent, écrasant la tête du shinigami contre l'appuie tête, lui brisant au passage le nez. Pas mal secoué, il ne bougeait plus, cherchant déjà à comprendre pourquoi ceci venait de se produire. Il avait une sacré envie d'exploser la tronche de cette humain contre le volant pour ainsi se venger mais il n'en fit rien. L'homme avait fait le tour de la voiture, gratter le corps du shinigami pour une raison inconnu, était ensuite allé à l'arrière du véhicule pour enfin revenir s'assoir et démarrer de nouveau. Des nougats, il avait aussi proposé des friandises datant dont ne sais quand et qui rien que l'aspect disait qu'il était préférable de ne pas y toucher.
Ainsi donc, la voiture était repartit de plus belle, roulant toujours à vive allure dans les rues de Karakura. La fille derrière semblait inquiète, elle se plaignait un peu et voulait être déposée chez elle. Ce qui était compréhensible avec ce conducteur complètement cinglé. En parle de lui, Isoshi sentait monté lentement en lui une envie de massacre mais il semblait également que c'était réciproque. Cet humain lui en voulait pour quelque chose, mais quoi? Il passa la main sur son visage, se tâtant son nez douloureux, oui, il était probablement cassé et il enflait déjà un peu... La fille s'avança alors, passant sa main au dessus de sa tête, laissant pendre son bracelet en argent devant ses yeux. Une croix y était accrochée... Étrange, cela lui rappelait quelque chose, mais impossible de se souvenir. Elle demanda à l'homme au chapeau pourquoi il l'avait frappé et qu'elle voulait rentrer car elle fatiguait. Ouais, Isoshi aussi ne voulait pas éterniser ce moment dans cet engin de fou.
Quelque chose d'incroyable se produisit alors: les énergies présentent dans la voiture se mirent alors à résonner entre elles. Chacun des trois occupants sentaient son reiatsu s'accorder à celui des deux autres, entrant ainsi en vibration ce qui secoua la voiture. Le véhicule se figea de nouveau, les énergies faisaient vibrer l'engin de façon inquiétante. La jeune femme sortit alors de la voiture, se retrouvant sous la pluie, surement apeurée par ce phénomène des plus étrange. Le shinigami lança un regard interrogateur au conducteur, lui lançant aussi un regard noir. Il ne l'aimait pas trop et il savait que l'autre n'en pensait pas moins. Isoshi sortit à son tour de la voiture, se retrouvant sous une pluie battante avec un vent assez violent. C'était une tempête là dehors.
Il se dirigea vers la jeune femme qui lui tournait le dos, elle semblait toujours affolée et avait du mal à reprendre son souffle. Il l'avait sentit, son pouvoir était différent, elle n'était pas une simple humaine à pouvoir, mais il ignorait ce qu'elle était. Peut-être une quincy mais ils étaient normalement tous morts d'après ce qu'il en savait. Il posa sa main sur l'épaule de la demoiselle, semblant un peu inquiet pour elle. Allait-elle s'en remettre? Il lui semblait aussi qu'elle avait peur de lui, encore une chose qu'il ne comprenait pas.
"Est-ce que ça va aller? On peut aller jusqu'à chez toi à pieds si tu veux? Enfin si ma présence ne te dérange pas..."
Avait-il dit les bons mots? Il n'en savait rien. Il jeta un bref regard à la voiture, voyant toujours le chapeau derrière le volant, l'autre n'avait pas encore bougé. A quoi pensait-il? Le shinigami jeta un autre regard autour de lui, cherchant un endroit où s'abriter le temps que la fille reprenne son calme. Il y avait un abris de bus, ceci serait parfait en attendant. La poussant docilement, il l'invita à se diriger vers l'arrêt de bus pour ne plus être sous la pluie. Sacré nuit en tout cas, il ne comprenait pas tout et tout était allé si vite... Mais au moins, il s'était sortit de la tête ses soucis de la veille: c'est à dire son choix pour devenir ou non le vice-capitaine de la troisième division alors qu'il ne connaissait ni de Ève ni d'Adam la capitaine. Une certaine Tsurugi Saeko. Il faudra bien qu'il la rencontre pour se décider pensa-t-il alors, c'était probablement le plus simple à faire plutôt que de ce torturer l'esprit dans des réflexions sans fins.
S'asseyant alors tranquillement sur le banc, il fixa de nouveau la demoiselle. Elle portait des lunettes et avait de très beaux yeux bleus. De longs cheveux pourpres, un joli minois ainsi qu'un corps svelte et pas mal du tout à regarder. Non, Isoshi n'était pas un pervers, il la détaillait juste pour voir s'il pouvait mieux la comprendre. Les gens exprimait leurs identité à travers leurs tenues: lui par exemple était tatoué et percé ce qui montrait un certain coté rebelle. Mais elle, c'était étrange, elle semblait faire la petite première de sa classe et en même temps elle avait un petit quelque chose digne d'une allumeuse, enfin deux choses contradictoires quoi. Surement que cela lui plaisait de jouer sur ces deux plans et ainsi il comprenait qu'elle ne devait pas être aussi timide qu'elle en avait l'air mais qu'il y avait bien quelque chose qui l'a dérange hormis cette résonance d'âme étrange. Il l'a regardait toujours un peu inquiet, allait-elle mieux? Réussissait-elle à se calmer?
"Alors? Ça va mieux? Il sortit une cigarette de son kimono. Désolé, je me présente quand même... Hara Isoshi. Enchanté mademoiselle. Désolé si ma présence te gêne, mais tu ne risque rien... J'imagine que tu as déjà vue des shinigamis, j'ignore ce qu'il s'est passé avec. Mais... Je suis encore bien différent... Il l'alluma alors et tira une bouffée. Enfin tout ça pour dire que tu peux te détendre. Il fout quoi l'autre dans son tas de ferraille?"
Soufflant la fumée par le nez, il fixait la voiture toujours arrêt. Les phares allumés, les essuie-glace qui marchaient à toute vitesse. Avait-il peur d'être mouillé qu'il ne sortait pas du véhicule?
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| | | Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Lun 4 Juil - 3:39 | |
| Indubitablement, je n’avais jamais vécu un événement aussi extraordinaire. Pas dans cette vie là en tout cas – nul doute que je fusse un élément décisif dans l’écriture de l’Histoire de l’humanité dans une vie antérieur – c’est certain. Seulement, là, ce jour était à marquer d’une pierre blanche. Et pas un petit caillou de rien du tout, non, mais un titanesque obélisque élevé pour l’occasion. Une sculpture éléphantesque à la gloire de ce jour. Avec son lot de jours fériés pour le célébrer – je suis un être généreux. A ce sujet, nul doute que c’est ma bonté qui creusera ma tombe (elle en creusera en tout cas une autre, puisque la mienne et dors et déjà prête à m’enlacer). « Manger les pissenlits par la racine. », n’est-ce pas une magnifique expression ? Typiquement française. Mais revenons au sujet qui m’émoustille autant si vous le voulez bien. Car aujourd’hui, moi, Attenbo… hum, l’Undertaker le plus fantastique de Karakura, j’ai réussit là où tous ont échoué. A bord de ma fantastique De Loreane, j’ai finalement était capable de me déplacer dans le temps ! Le choc brutal, les vibrassions, cet étrange grésillement tapis au fond de mon être, cela n’avait qu’une seule explication logique et rationnelle, ma voiture n’était donc pas une simple réplique comme il en existe tant d’autres, mais belle et bien une authentique machine à voyager dans le flux temporel. Ha ! Si Wells pouvait voir ça… Enfin, maintenant que j’y pense, c’est tout à fait possible ! Et de fait, tout était à ma portée ! Rencontrer Sade, Freund, ou encore Machiavel ! Je n’ai que l’embarras du choix. Cependant, une question me torture : si j’ai découvert le voyage temporel, pourquoi mon double du futur (mon présent actuel) n’est-il pas passé me faire un petit coucou dans notre passé ? Peut-être qu’il nous est possible que d’avancer dans le temps. Ou alors il s’agit d’un usage unique (auquel cas je suis coincé dans cette époque)… Mon monde s’écroula autour de moi. Quand soudain, un élément essentiel pour tout bon voyageur temporel : les paradoxes. Ces petits truc qui fait qu’un changeant un petit détail, aussi minuscule soit-il, on peut bouleverser le futur et conduire le monde au chaos. Ou en retournant dans le passé pour empêcher le créateur de la machine à remonter le temps de mettre la touche finale à son engin, ce qui fatalement empêcherait ledit retour et provoquerait ce qu’on appel communément un gros bordel. Il y a plusieurs écoles concernant ce fameux ‘’ gros bordel ‘’ : celles qui disent que l’événement entrainera le chaos et la destruction de l’Univers (plus ou moins rapidement), celles qui parlent de dimensions alternatives, ou les plus sages qui affirment que l’être fauteur de trouble disparaitrait tout simplement (ou dans d’horribles souffrances selon certains). Bref, le voyage temporel n’est pas à la portée du premier débile venu. N’est pas visiteur du futur qui veut.
Toujours est-il que dans ce futur – ou ce passé – (il faudrait d’ailleurs régler la question au plus vite histoire d’éviter d’éventuel poursuite pour sorcellerie ou espionnage au compte de l’état d’Eurasie), il pleut encore, ou bien, déjà… Bon, ce n’est pas comme si je n’étais pas déjà trempé. En tout cas, dommage pour mes deux compagnons qui n’eurent pas l’honneur de transcender Dieu et la Grande Horloge, ils ne savent pas ce qu’ils ratent ! J’imagine déjà leurs visages ébahis devant cette prouesse hors du commun. ‘’ On aurait du suivre ce bel homme ‘’ se lamenteraient-ils, les yeux baignés de larmes en constatant la trainée de flammes que j’aurais laissé sur mon passage. Une fois que j’aurais compris les rouages de cette machine, je retournerais dans le passé pour les filmer au moment où je partirais et ensuite j’irais dans leurs futurs pour leurs redonner la vidéo ! Tout compte fait, Machiavel n’aurait rien à m’apprendre. C’est donc bien le marquis de Sade que j’irais voir en premier, pour qu’il m’enseigne tout sur son art si subtil. Enfin, vu que je suis toujours en rade de carburant, j’espère que je suis dans une époque où ça existe encore (ou déjà dans le cas contraire), parce que sinon, me voilà dans de sals draps. Eh oui, je pense à tout sous mes airs de fou furieux. On n’a pas son diplôme de thanatopracteur avec un niveau cérébral proche de nos clients, il existe quand même une certaine éthique chez la plupart de mes confrères. La nécrophilie, par exemple, est proscrite. A mon plus grand damne, bien sûr. Mais au fond, qui respecte vraiment les codes ? A côté de ça, il y a beaucoup de gens qui affirment que les éditeurs de ce code ont bannis cette pratique parce qu’elle a tendance à laisser trop de marques et qu’elle ternit la réputation des confrères. Donc, tant que vous ne vous faites pas prendre, vous êtes libre d’agir comme bon vous semble. Enfin, il s’agit là d’une interprétation très personnelle de personne qui tienne à garder l’anonymat et dont je tairais donc le nom. Solidarité professionnelle. Vous en feriez autant, par le serment d’Hippocrate. On vous paie suffisamment pour cela…
La faim me tenaillait depuis un moment, et la pomme que j’avais mangée ne suffisait pas à combler le vide interstellaire de mon estomac. Si, comme le pensent les chinois, la force d’un homme, son ki, réside dans son estomac, je suis probablement l’un des êtres les plus forts au monde. Ca fait plaisir de le savoir, surtout quand on voit défiler tout les jours les corps de personnes qui ne surent résister à la pression de la vie et qui décidèrent tout naturellement de faire eux-mêmes pression, mais sur la gâchette de leurs armes pointés vers leurs tempes. A ce sujet, saviez-vous qu’une balle tirée en travers de la mâchoire pourrait ne pas vous être fatal ? J’ai même entendu parler d’individus vivants avec 9mm de cuivre dans la tête. C’est incroyable, la volonté qu’à le corps humain de survivre, alors que l’esprit ne pense qu’à mettre un terme à sa vie. Je me demande si les gens heureux sont moins résistants que ceux qui ne le sont pas. Si c’était le cas, la nature a un sens de l’humour bien particulier. Enfin, quand on pense à l’ornithorynque, on se demande à quoi elle tourne. Sûrement pas à l’eau de source en tout cas. Je n’ai encore jamais mangé d’ornithorynque. Si un animal est inversement proportionnellement aussi bon que laid, alors il doit être d’un goût fameux. Je me souvins alors qu’il restait des glaces dans le frigidaire à l’arrière du véhicule. Dans une position des plus inconfortables, réveillant de vieilles douleurs, je me saisis d’un cône et le déballais avidement, avant de jeter le papier dans la poubelle prévue à cette effet sous les sièges arrières. Le temps n’avait pas l’air propice à se calmer, peut être qu’à cette époque le climat japonais s’était détérioré massivement et provoquer des microclimats très virulents. En tout cas, il se n’agissait pas de pluie acide puisque la tôle n’avait pas été rongée par les précipitations qui n’en cessaient de se précipiter sur nous. Tant pis, j’allais devoir me mouiller. De ma main libre, je pressais la poignée de la porte et la poussait en grand, dubitatif à l’idée de retourner sous cette averse alors qu’un tel déluge apportait fatalement son los d’accidents de la route et donc de sujets à retravailler. J’allais avoir du travail en rentrant. Des corps tout bleu, la langue pendue entre les lèvres, à un stade avancé de décomposition et couvert de vase qui, immanquablement, saloperaient tout mon nouveau carrelage.
En tout cas, les lieux étaient déserts. Du moins, je ne voyais personne. Prenant mon courage avec la main me restant, je quittais péniblement mon véhicule en veillant à le fermer à clef. En moins de temps qu’il ne faut pour dire ‘’ déluge ‘’ j’étais bon pour jouer dans la créature du marais III. Bon, dans le cas où ma profession est interdite par de nouvelles lois, ou encore considéré comme de la magie noire, je pourrais toujours être comédien ou monstre de foire. Ca devrait me rappeler des souvenirs de mon enfance.
Newton aurait put résumer sa théorie de la gravité à ‘’ sproutch ‘’. Le bruit que fait une glace lorsqu’elle est soumise à la gravité et que, fatalement, elle percute le sol. Pas besoin de formules très complexes pour expliquer ce phénomène, une onomatopée bien placée suffit amplement. Une pomme tomba sur la tête du mathématicien, philosophe et alchimiste, et il en résulte de grandes théories, une glace échappe des mains d’un croque-mort surpris et c’est ‘’ sproutch ‘’. N’allez pas me parlez d’égalité.
- Alors je n’ai pas voyagé dans le temps ?
Cette glace ne s’est pas retrouvée au sol simplement parce qu’elle était immonde, mais aussi parce que, surpris, elle me glissa des mains. Surpris de me retrouver face à face avec des gens qui ne devrait pas être nés, ou encore être morts. Bref, qui ne devraient en aucun se trouver là. Ça foutait en l’air toutes mes théories. Si j’avais eu une arme sous la main, nul doute que je me serais fait sauter la carafe à ce moment. Comment avais-je pu me fourvoyer à ce point ? Dépité, je tournais d’un quart sur moi-même et frappais ma tête contre le toit du véhicule. Mes parois nasales craquèrent sinistrement. Un pied de nez pour avoir brisé celui d’un shinigami ? Une bien mauvaise blague qu’on me joue là. L’arroseur arrosé dites-vous ? Certes, mais c’est censé n’être que métaphorique, il n’y avait pas de besoin pressent de me noyé sous une pluie diluvienne. On se croirait en pleine partie de Left 4 Dead. Hum, ça peut être drôle finalement !
Je me saisis de ma pelle comme d'un fusil à pompe et fit mine de tirer un grand coup dans le vide. Ça ne se voit pas aux premiers abords, mais je suis un grand fan de jeux de rôles. Alors amusons-nous ! Débusquons les zombis et massacrons-les. Souriant du mieux que je pouvais à travers mes cheveux qui me tombaient en cascades sur le visage, j’invitais mes camarades à se joindre à moi. Les zombis ne devraient pas exister. C’est une insulte envers nous, les croque-morts. Je proteste en criant, renvoyons-donc ces âmes damnées croupir dans leurs cryptes !
Et alors que je m’apprêtais à vivre de nouvelles aventures trépidantes, j’eu le sentiment qu’il y avait, proche de nous, quelque chose qui n’avait pas lieux d’être. Bien plus que de simples morts-vivants. C’était quelque chose de nouveau et de dangereux. Et il y en avait plein, partout, nous étions littéralement encerclés par cette chose. Mais quoi ? Ce qui se dégageait d’eux n’avait rien à voir avec les shinigamis, les Quincy ou les âmes errantes. C’était puissant, assez déroutant. Et nombreux. Cela avait-il un lien avec ce qu’il s’était passé dans la voiture ? Impossible de le savoir. Mais alors que cet idiot de shinigami se présentait une énième fois (je crois que la mort ne lui a rien enlevé de sa libido d’adolescent), je voyais le trouble se manifestait chez eux aussi. Le cadavre ambulant en avait lâché sa cigarette, qui agonisait désormais à ses pieds, dans une flaque d’eau grisâtre. Hallucination collective ? Nouveau genre de Hollow ? La réponse ne devait pas tarder à nous parvenir. Il y avait maintenant une atmosphère glaciale, plus encore que je ne pouvais l’imaginer. Instinctivement, je me rapprochais de mes deux comparses en souriant comme si j’allais bien. Peut être que c’était simplement moi, que la fièvre me faisait délirer plus que je l’avais alors imaginé. Je n’y croyais pas de trop.
- Appelez-moi Undertaker, je suis le gardien du cimetière que vous avez saccagez tout à l’heure. Si quelqu’un à une blague, c’est le moment je crois.
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| | | Utsu Koriru Quincy
Messages : 82 Date d'inscription : 17/05/2011 Localisation : Centre-ville de Karakura
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Sam 9 Juil - 19:04 | |
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Une éternité pour sortir de sa voiture, son tas de ferraille qui ressemblait à la voiture mythique d'un film. Certes avoir un véhicule comme ça était classe mais voyant le genre de personnage à son bord, il était clair que ce mec devait être persuadé qu'il pouvait voyager dans le temps. Déjà qu'il devait bien voyager dans sa tête vue qu'il parait plus cinglé que normal... Le shinigami s'était présenté une fois de plus, surement se montrait-il insistant pour que Utsu en fasse de même. La jeune femme était assise sur un banc de l'arrêt de bus, sa tête entre ses mains, elle respirait de plus en plus calmement. En même temps, elle sentait autour d'elle des choses étranges. La vibration de leurs énergies semblaient toujours présente, non dans la voiture mais dans l'atmosphère, autour d'eux, comme si l'onde se propageait lentement ici et là. Elle prit alors une profonde inspiration pour enfin relever la tête et regarder autour d'elle. La pluie ne se calmait pas et elle ne voyait pas bien loin à cause de l'obscurité. Un frissonnement parcourut son corps, le froid, l'eau et cette impression bizarre lui donnaient la chaire de poule. Enfin, elle lança un regard à ce Isoshi, ce shinigami.
"Utsu. Koriru Utsu. Enchantée..."
Elle détourna rapidement son regard du sien pour chercher si elle voyait ou non quelque chose. Cette onde d'énergie allait surement attirer des hollows ou autre chose, qui sait? Enfin après plusieurs minutes, l'homme au chapeau sortit enfin de sa voiture, parlant de voyage temporelle. Oui, il avait bien imaginé avoir voyagé dans le temps ce qu'elle pensait quoi... Il était bel et bien cinglé. Elle pensa alors qu'il était préférable d'éviter de fréquenter un individu pareil enfin être à coté d'un shinigami n'arrangerait pas les choses non plus. Mais comment en était-elle arrivée là? Elle se redressa alors que l'autre fou se présentait. Il se surnommait Undertaker, et ne donnait pas son prénom ni même son nom. Ainsi ce fou du volant était également le croque mort. Après tout il faut bien être fou pour s'occuper des morts et cela lui allait parfaitement. Elle espérait alors se réveiller dans son lit, trempée de sueur et réaliser que tout ceci n'était qu'un stupide rêve. Qu'elle n'avait jamais été blessée par un shinigami sur la plage, qu'elle n'était pas tombée dans un cimetière et qu'elle n'avait pas rencontré encore un dieu de la mort. C'était trop en une fois, trop en une nuit. L'idée d'un monde remplit de bisounours lui traversa l'esprit, oui c'était plus adorable, plus préférable, elle pensa alors qu'elle devrait chercher sur le net pour voir s'il existait un forum sur ce thème, si c'était le cas, elle s'y inscrirait sans hésitation et incarnerait le monstre caché dans ce nounours avec un petit cœur sur le ventre. Oui tourné un monde paisible et féérique comme ça en battle royale entre peluches de couleurs criardes, avec des armes en tout genre: machette, rasoir, couteau de boucher, tronçonneuse, lance roquettes, ouvre bouteille en tire bouchon, grenade, acide et autre petits gadgets amusant pour voir le coton gicler tel du sang hors de ces peluches écœurante. L'idée d'un passage à tabac d'une de ses créatures lui plaisait incroyablement, mais bon elle n'inventait rien, il existait déjà une série dans ce genre un truc appelé Happy Three Firends, il faudrait qu'elle télécharge les épisodes pensa-t-elle.
Vous aussi vous avez remarqué avec quelle facilité elle viens de s'évader de la réalité? Oui enfin, elle aimerait bien que ce soit le cas mais un éternuement la ramena sur le banc. Elle était frigorifiée et tremblait. Dommage, tout ceci n'était pas un rêve. Adieu les bisounours et les massacres de peluches. Note personnel: ne jamais lui parler de trucs mignons, elle vous ferait peur en racontant ce qu'elle imagine. Autre note personnel: ne jamais repenser à ce genre de chose pour éviter le regard perdu et le sourire débile, pas sexy du tout!! Dernière note: trouver un moyen de se débarrasser de ces deux là et rentrer chez soit.
Un hurlement résonna alors dans la ruelle. Un chat sauta alors d'un mur et fila à toute vitesse dans la rue avant de se figer en fixant les trois individus. Son regard était étrange, de plus une énergie spirituelle inconnu émanait de lui. Utsu était prête à parier que le chat pouvait voir le shinigami. Note personnel: se renseigner pour savoir si les animaux peuvent ou non voir les esprits. Le chat posa alors ses fesses par terre et continua de les regarder à tour de rôle, vraiment étrange, surtout qu'il pleuvait toujours autant. Comme dirait un acteur d'une web série que Utsu appréciait particulièrement; "nan mais What The Fuck!!" Elle se leva alors d'un bond et effraya le chat qui s'enfuit à toute jambes, se figeant plus loin en lançant un regard de mépris à la fille pour enfin disparaitre dans l'obscurité. Elle soupira alors, imaginant que tout ceci n'était l'oeuvre que de son imagination et de la fatigue.
"Bon... Je vais rentrer chez moi. Je marcherai sous la pluie. Bonne nuit vous deux."
Sans attendre, elle tourna les talons et commença à partir dans la rue. Elle avait peur, peur que le shinigami découvre ce qu'elle était mais aussi de cette impression étrange dans l'air, c'était comme si pleins de choses étrange les observaient. Comme si ce chat noir la suivait et attendait le bon moment pour surgir devant elle et lui faire peur. Non, elle divaguait, un chat ne ferait jamais ça et il ni avait rien qui les observait. Elle accéléra alors le pas...
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| | | Isoshi Hara Vice Capitaine
Messages : 171 Date d'inscription : 13/04/2011 Age : 36
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| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Mer 20 Juil - 12:56 | |
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Alors que l'autre s'était enfin extirpé du véhicule, la jeune fille c'était enfin présentée: Utsu Koriru. Trop perturbée pour tenir une conversation, la fille passait son temps à jeter des regards autour d'elle comme si elle s'attendait à voir un hollow surgir de l'obscurité. Isoshi s'adossa contre l'arrêt de bus, tirant dans sa cigarette, lui aussi avait une impression étrange mais ne savait ce qui engendrait ça. Dans sa philosophie c'était pourtant simple: pas besoin de s'inquiéter de ce qu'on ne connait pas, donc il ne s'en faisait pas trop. Après tout, il devait avoir raison: les hommes avaient peur de la mort et pourtant il y avait bien quelque chose après, il en était même la preuve... Vivante dirons-nous? Un hurlement et un chat noir avaient fait irruption dans la rue. L'animal n'intéressa pas un instant le shinigami mais c'était ce cris d'effroi, un cris similaire à celui d'un hollow mais pourtant si différent, un cris qu'il n'avait jamais entendu alors qu'il en avait vue et écouté des choses. La fille, elle s'était intéressée au chat et avait même fini par lui faire peur. Elle se rassurait comme elle pouvait pensa Isoshi. L'autre était enfin sorti de sa voiture, il se surnommait l'Undertaker, le gardien du cimetière, le croque-mort quoi, ceci expliquait cela, il en voulait donc au shinigami pour avoir démolis le cimetière.
Le silence c'était installé sous cette pluie battante, le tatoué tira une bouffée dans sa cigarette puis la jeta en lançant un regard au croque-mort. La fille rompu le silence pour dire qu'elle décidait de rentrer chez elle à pieds et qu'elle s'en allait. D'accord, elle en avait marre des deux autres dirons nous ce que comprenait parfaitement le shinigami. Isoshi la regarda partir, elle avait un joli déhanché il fallait l'avouer. Cette sensation étrange continuait de planer dans l'air, il se sentait observé, pas vraiment menacé pour autant enfin il n'arrivait pas encore à se décider sur ce point. Mais il pensait à une chose: laisser la fille partir toute seule était peut-être dangereux. Elle hurla alors: le chat qu'elle avait effrayé avait surgit devant elle comme pour se venger. Finalement, le matou intéressait Isoshi, il n'agissait pas du tout comme un chat normal et pourtant rien de particulier ne s'en dégageait même s'il lui avait semblé que l'animal l'avait observé.
Le jeune homme, qui ne l'était pas tant que ça, poussa un long soupire, il lança un regard au croque mort et le jaugea du regard. Ouais, après tout même s'il était étrange et un peu marginal, il ne semblait pas bien dangereux. Autre détail auquel pensa Isoshi: il ne connaissait pas les pouvoirs de ses deux là, dommage cela aurait pu être intéressant de le savoir, sait-on jamais, juste au cas où. Il passa machinalement sa main dans ses cheveux pour les ébouriffés d'avantage et avança un peu vers l'homme au chapeau.
"Désolé pour le cimetière... Tiens, tu veux pas raccompagner la demoiselle? J'ai une impression étrange et je suis pas sur que ce soit une bonne idée que de la laisser rentrer seule. Moi je vais mener ma petite enquête..."
Sans attendre de réponse, il tourna les talons, regarda l'autre bout de la rue: là où l'on sentait l'énergie étrange, là où l'on sentait les regards invisible posés sur eux. Il fit alors craquer les articulations de ses doigts tout en affichant un large sourire. Peut-être qu'il allait un peu s'amuser cette nuit, enfin il allait aller voir ça. Voir s'il pouvait débusquer ces choses qui l'intriguait tant que ça. Il avança alors d'un pas déterminé, on pouvait aussi sentir son reiatsu augmenter, son idée était d'attirer les créatures, vue le cris qu'il avait entendu, c'était forcément des hollows ou quelque chose qui s'en rapproche, donc ils seraient attirés par son énergie s'il la laissait bien apparaitre. La pluie semblait comme disparaitre autour de lui, comme si elle se changeait en vapeur en touchant son reiatsu encore invisible à l'œil nu ou peut-être n'était-ce qu'une impression.
"Utsu, m'sieur l'Undertaker... A une prochaine peut-être..."
Il disparu alors sans prévenir en utilisant un shunpo. Se retrouvant au bout de la rue, debout sur un lampadaire, il regardait autour de lui. La nuit allait être longue mais il trouverait peut-être ce que c'était. Sinon il lui suffirait d'en informer le Gotei 13 c'était pas plus compliqué que ça. Un autre shumpo pour se retrouver plus loin et petit à petit, il retournait sur ses pas en direction du cimetière, là où l'énergie semblait la plus présente... Il se demanda brièvement s'il reverrait les deux autres ou s'ils ne leur arriveraient rien, mais les deux avaient une bonne énergie spirituelle, ils s'en sortiraient...
Voilà je suis parti. Désolé du petit rp...
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| | | Aloysius Attenborough Humain à Pouvoirs
Messages : 100 Date d'inscription : 01/05/2011 Localisation : Six pieds sous terre
Fiche spirituelle Force/Défense/Vitesse: 29/54/48
| Sujet: Re: Le croque-mort à la vie dure. Jeu 4 Aoû - 3:09 | |
| Comme d’habitude, la vue de mon véhicule encourageait une réaction foudroyante et admirative chez ceux qui en eurent le privilège unique. Stupéfaction, jalousie et une profonde note de respect, un torrent d’émotions impossible à contenir, provoquant un fouillis cérébrale qui donnerait du fil à retordre au regretté Dr S. Freud. Visiblement, ma jeune passagère ne dérogea pas à la règle, bien au contraire. Je crois me souvenirs d’une fois où, dans un élan de bonté manifestement provoqué par une dose massive de gaz hilarant ingéré, j’avais invité un sans domicile à le raccompagner chez lui. En premier lieux, bizarrement, il me ria au nez en me braillant quelque chose dans un dialecte parfaitement incompréhensible, je crois qu’on appel cela ‘’ l’australopithèque ‘’ ou quelque chose de ce genre là. Après cela, l’incrédibilité se lisant sur mon amical visage lui donna l’envie d’accepter mon offre. Ensemble, nous parcourûmes les boulevards et avenues de la Karakura –une ville au passé au moins aussi étrange que le spécimen que je déplaçais alors- à tombeau ouvert, nous arrêtant de temps en temps pour qu’il puisse décontracter son estomac au bord de la rupture, bien que l’état de son foie au moment où je le disséquais m’indiquait une cirrhose proche de son stade terminale. Il se trouve qu’en plus de ça, ses poumons étaient dans un état des plus lamentables, présageant une mort des plus rapides, ne nécessitant guère le concours de mes bien-aimés scalpels ni le sacrifice d’un ou deux passants, de la devanture d’une boucherie et de, malheur à moi, mon phare avant gauche ! En bref, cet homme représenta un cruel échec pour moi, ce pourquoi j’aimerais que l’on cesse d’en parler. En revanche, il n’avait, durant le voyage, pas était avare d’éloges sur la mécanique et l’entretient que j’apportais à mon cher bolide. Ce qu’il disait n’était peut être fort compréhensible du fait qu’il lui manquait trois ou quatre dents – je vous assure que je n’y suis pour rien – mais je suis certains qu’il ne disait que du bien. Après tout, il affichait un grand sourire pendant tout notre voyage. Toujours est-il que ma chère De Lorean ne me trompa pas non plus cette fois, car mes deux copilotes étaient figés dans une expression de bonheur et la jeune fille, à l’image de la ville dans laquelle elle habitait, agissait vraiment très bizarrement, un effet secondaire du plaisir incomparable à voyager dans cette voiture tout simplement mythique. En fait, elle se présenta une seconde fois, et sans bafouiller en plus, alors que l’autre saleté de Shinigami répétait sa litanie apprise par cœur, une phrase à la James Bond, mais indubitablement bien moins charismatique. Quel frimeur avec sa clope au bec… Et celle qui se nommait donc Utsu était incontestablement de mon avis, avec cet air de profond dégoût qui sommeil, comme une bête sauvage tapis dans l’ombre, au fond de ses prunelles. Conscient qu’il n’est pas donné à tout le monde d’avoir la classe, je gardais mes commentaires pour moi et n’enfonçais pas le Shinigami six pieds sous terre.
Après quelques instants, mes viscères, toutes mes viscères, se contractèrent comme jamais. C’était une douleur éphémère, mais aussi importante que rapide. L’atmosphère avait changé, en fait, quelque chose c’était bel et bien passé dans ma voiture. Quoi ? Excellente question, et cela n’avait absolument rien à voir avec le visage carnassier que provoquait la vue d’un félin chez la jeune fille, ni l’attitude des plus exaspérantes de cet ignoble ange de la mort. Le chat n’avait que la peau sur les os et donc rien d’appétissant, alors que faire semblant de sortir d’un magazine de mode alors qu’il pleut des cordes et tout bonnement impossible, même pour moi. Leurs attitudes avaient changés chez eux, en quelque chose d’effrayant et d’étrange. Après cet air de sauvage, Utsu en adopta aussi le style et elle bondit sur ses deux pieds pour apeurer l’animal qui s’enfuit la queue entre les pattes. Le pire, c’est qu’elle soupira, comme si ce chat n’était qu’une larve incapable de répondre à ses attentes ! Même ce Shinigami resta bouche-bée devant cette démonstration manifeste d’haine et de férocité. Je suis même sûr d’avoir vu un filet de bave couler le long de son menton. Immonde. Quelle éducation donne-t-on là-haut ?! La question se pose aussi sur celle qui fut apportée à la fille. Elle nous tourna les deux à tout les deux et, comme exaspérée pour une raison typiquement féminine, s’adressa à nous comme à deux fermiers venus tout droit du fin fond du Kansas, n’ayant jamais connu la ville et n’ayant qu’une vague idée de ce que peut être une femme – au mieux, un humain ! - et ce grâce à la découverte d’un journal datant de plusieurs années. Deux hommes des cavernes aussi sensibles que les gourdins qu’ils abattent sur les crânes de leurs congénères, provoquant ce craquement distinctif que l’on ne retrouve que lors de l’écrasement d’une boite crânienne. A ne pas confondre avec l’écrasement d’une boite en métal sur le pied du pauvre homme passant par hasard à cet endroit là au moment précis de la rencontre entre la loi de la gravité et lui. Toujours est-il qu’à part ce proxénète qui m’avait craché au visage, personne ne m’avait jamais autant manqué de respect ! Bon hormis bien sûr cette histoire avec Shin Katsura et les œufs et en omettant ce dramatique accident avec ce prêtre catholique que j’avais essayé de faire brûler. Rentrer seule sous la pluie, quelle offense en présence d’au moins un gentleman ! Et sans perdre une seconde, elle marcha droit devant, prête à rentrer seule sous cette pluie battante et dans la nuit noire. Elle avait eu au moins la décence de leurs souhaiter une agréable nuit à tout les deux, bien que les conditions actuelles ne présagent rien qui aillent dans cette optique. Soudain, je crois rêver, je vois cet Isoshi Hara me lorgner du coin de l’œil, me jugeant de sa position de Shinigami. Une prétention qu’on ne retrouve chez nul autre… Qu’il me fixe passait encore, mais qu’il ose me regarder droit dans les yeux, avec cette fierté mal placée, en jetant son sale mégot de cigarette dans par terre, cela dépasse les limites qu’un homme est capable de dresser en une vie. Jamais de mémoire d’homme, quelqu’un aurait se montrer aussi outrageux envers le remarquable travail d’un croque-mort digne de ce nom. Et cette crapule, en un instant, s’était placée en tête des personnes à écarteler avant de trépaner. Non content de braver le labeur acharné d’un homme en souillant cette terre sacrée de sang, il devait en plus braver jusqu’au moindre code de bienséance en lieu religieux. Certes, je n’ai pas choisis cette voix professionnel pour mon amour de dieu, mais voir un homme se laisser allez aux plaisirs de la luxure de façon aussi manifeste et ostentatoire en déshabillant une jeune femme du regard, il y avait de quoi me mettre hors de moi. Seulement, je gardais mon sang froid, la terre sur laquelle nous nous trouvions alors n’était plus celle que je chérissais plus que ma propre vie. Et ma vengeance sera aussi terrible que l’affront subit, tenez-le vous pour dit ! M’efforçant de conserver sur mon visage un masque de stoïcisme malgré la haine qui brulait en moi tel un volcan endormis depuis des millénaires et pourtant sur le point de s’éveiller, je vis cette ordure passait sa main dans ses cheveux, l’air de dire ‘’ je suis le meilleur ‘’ avant de s’avancer vers moi d’un pas aussi désinvolte que sa conduite était haïssable.
« - Désolé pour le cimetière...Tiens, tu veux pas raccompagner la demoiselle? J'ai une impression étrange et je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que de la laisser rentrer seule. Moi je vais mener ma petite enquête...
- Et ma main dans ta gueule ? » pensais-je potentiellement à voix haute.
Navré, mais il y a des limites à tout. D’une, ce tutoiement imposé sans autre forme de procédure, comme s’il parlait à un vieux camarade de promotion. Mais cela passe encore, j’aime la familiarité et ce, même si mon envie d’arracher le cœur de cet homme à main nue m’effleure tellement l’esprit que j’approche de l’orgasme mental. Cependant, qu’il ose me donner ce conseil, si évident que s’en est vexant, avec un avis à peu près aussi utile que celui d’un sourd à un concert de triangles, c’est terrifiant d’aplombs et d’insolence. Qu’il s’en aille ensuite avec son air de super héros pour allez ‘’ mener sa petite enquête ‘’, c’est la goûte d’acide sulfurique qui ravagea le mur d’acier trempé. Imaginez chacun de ses mots comme autant de raclements d’ongles sur un tableau d’école, multipliez cette douleur par celle causée par un clou sous chacun de vos ongles et ajoutez-y la calamité du sable versé sous vos paupières. Et bien cela approche probablement de mon ressentit actuel. Donc :
« Votre prochaine intervention ici bas, monsieur le Shinigami, se déroulera bien loin de mon cimetière, à moins qu’il ne s’agisse de votre toute dernière excursion dans notre monde paisible. Nous avons autant besoin de vos talents de ‘’ combattant aguerris ‘’ qu’un moine bonze reclus dans un phare sur la côte chinoise a besoin d'une barre d'uranium. Vous, et tous vos semblables, ne sont pas la bienvenue sur la terre des Hommes. Adieu, Otoko Shine, j’espère que lorsque nous nous reverrons, vous serez aussi livide que ceux que vous avez osé troubler cette nuit. »
Il n’attendit guère que mon laïus soit terminé pour fuir les lieux, comme un lâche, pour son enquête comme il osait dire. Avec son QI d’huitre malade, il n’imaginera même pas l’ampleur des événements qui venaient de se produire dans le monde des humains. Notre monde. Un monde qui n’a pas besoin de ces pseudos sauveurs, anges de la mort psychotiques et écervelés. A l’affut de leurs erreurs, le temps était venu pour nous d’être nos propres héros, nos propres soldats. La soul society, qu’elle le veuille ou non, cessera toute activité sur le territoire humain. De grès ou de force. En attendant, il avait bien raison. Laisser Utsu seule dans la nuit, en proie à des fous furieux avides de sang frais et de libertés chimériques n’attendant qu’un faux pas pour saisir le gibier à la gorge et l’entrainer dans les méandres de son monde chaotique. De plus, elle pourrait peut être une alliée de poids dans la défense de notre cause. Elle semble avoir autant d’affection envers les Shinigamis qu’envers les rats d’égouts. Parfait. Le temps est venu, depuis bien trop longtemps nous avons fermés les yeux, niés ces carnages aussi inutiles que violant. L’hémoglobine coulera à flot, mais personne ne s’en rendra compte, car il s’agita de sang de la vermine, de sang d’êtres morts n’ayant trouvés d’autres sens à leurs existences que la traque et la destruction de la déchéance humaine.
Le cœur brisé en des milliards de copeaux insipides, j’abandonnais mon véhicule désormais inutilisable sur le bord de la route et exécuter un petit trot gracieux et silencieux afin de rejoindre la jeune fille dont la silhouette disparaissait et réapparaissait entre ombres et halos lumineux projetés par d’imposants réverbères aussi désuets qu’inefficaces. La scène avec la curieuse allure d’un vieux film d’horreur à la façon du grand maître. Non, pas ce prétentieux King, mais le génialissime Hitchcock. Sachez-le, je tuerais jusqu’aux derniers des hommes pour rencontrer l’esprit de cet homme si brillant juste une journée. Tient, excellente idée que voilà… Je devrais me mettre en quête de cet être surnaturel tant il était talentueux. Certes, cela ne sera pas chose aisée, mais ce sont par les défis que la vaillance d’un homme se mesure, non ? A vrai dire, s’il y avait quelque chose à mesurer à ce moment précis, il s’agirait plutôt de la température que de mon courage. La pluie n’avait pas cessée et semblait même prête à tenir jusqu’au petit matin, si ce n’est plus. Dame Nature voudrait faire passer un message qu’elle ne pourrait pas s’y prendre mieux. Elle ne semblait pas m’avoir entendu arriver ou bien elle se fichait éperdument de ma présence, je l’ignore. En tout cas, elle ne se retourna pas vers moi. Lorsque j’arrivais à ses côtés, je me penchais en avant et la regarda de bas en essayant d’avoir l’air le plus agréable possible, mais le résultat n’était pas très convainquant. Je fourrais mes mains dans mes poches et continuais de marcher en silence à côté de la jeune fille. Quoi que le terme de ‘’ marcher ‘’ n’est peut être pas le plus adapter vu les circonstances, puisque j’avais déjà beaucoup à mal à me dresser sur mes deux jambes… Je chancelais, titubais, vacillait, peinais à faire chaque pas. Mais en tant que super-héros, il est de mon devoir de cacher ce genre de sensations. Et sourd à mes douleurs, je poursuivais ma mission de garde rapproché, confié par ce Shinigami de pacotille.
« Vous savez ce qui nous a permit de pratiquer des opérations chirurgicales sans anesthésie ? »
Cette histoire, elle remonte au temps où je pratiquais encore la médecine dans un hôpital. A l’époque, la sécurité exercée sur les praticiens était encore assez laxistes, et je pouvais m’adonner à mes passions personnelles en toutes impunités et sans la crainte d’être pris en chasse, comme une bête de foire. C’était la belle époque…
« Les boules Quiès ! » affirmais-je, en riant doucement pour préserver mes côtes encore fragiles.
Nous continuâmes notre chemin, nous enfonçant toujours plus profondément dans la nuit noire. A cet instant, je repensais au livre de Pierre Boulle, La Planète des Singes, une des plus brillantes œuvre de littérature que j’eu en main. Et les films…tout simplement édifiants. Toutefois, il faut reconnaitre que ce n’était clairement pas le bon moment pour m’élancer dans un débat philosophique sur le sujet et je doute que la Quincy me suive dans cette voix là, ni dans aucune autres pour être correct. Seulement, je devais briser ce silence, non pas parce qu’il me gênait –pour un croque-mort, cela serait un comble – mais parce que je devais lui faire part de certaines choses, en omettre d’autres et probablement en modifier quelques unes. La vie est ainsi faite, de vérité, de négligences et de mensonges. Cacher la vérité parmi un tas de vérités, de mensonges et d’omissions. Ou l’arbre qui cache la forêt, une forêt non pas constituée uniquement de chênes, mais d’un mélange, un assortiment de chênes, de bouleau et de bananiers. Ou comme une peinture dont la signification changerait selon l’observateur, une sorte de message dissimulé à travers le dessin. J’aimerais bien peindre quelque chose, qu’importe, afin d’exprimer, quoi, je l’ignore, mais de l’exprimer bien et avec panache. Faute d’en être capable, c’est l’art du langage dont je devrais me servir pour m’exprimer, un art que j’apprécie tout autant, n’allez pas y voir une sorte de mépris envers notre noble dialecte ! Vous pensez peut-être qu’un homme dont le travail consiste entre autre à accompagner le deuil de familles éplorées est toujours capable de trouver les mots qu’il faut pour s’exprimer ? Vous pensez qu’un croque-mort n’est jamais en panne d’inspiration quand il s’agit d’exposé son idée ? Vous-même, n’avez-vous jamais, même l’espace d’un instant, perdu la flamme qui ravivaient vos idées ? Oubliez donc vos préjugés sur les thanatopracteurs, car, avant tout, nous sommes des êtres humains (Pour la plupart en tout cas.) Et nous avons nos failles, nos limites et nos problèmes. Personnellement, je n’avais jamais eu de difficulté à annoncer le décès (circonstances et détails offerts) aux proches, c’était une tâche plutôt simple du moment qu’on n’essaye pas d’outrepasser nos fonctions. Seulement là, le gros blanc. Si à ce jour je ne suis plus capable de parler des sujets de tous les jours, meurtres, trahisons et sectes par exemple, serais-je, demain, en mesure de vous annoncer que votre belle-mère s’est coincée le pied dans votre tondeuse à gazon, avant d’y être happée et hachée en une sorte de bouillie de viande sanguinolente, brisant au passage votre outils de jardinage vous ayant coûté une fortune et qui, en plus d’être saisis par la police comme pièce à conviction, ne vous sera jamais restituée, et encore moins remboursée –une somme astronomique cela vas de sois – par votre assureur ? Je l’ignore. Que deviendrais-je si je devais abandonner mon fabuleux métier ? Créateur de mots croisés ? Goûteur d’eau ? Cobaye professionnel ? Graveur de timbres ? Veilleur dans une centrale nucléaire ? Soudeur subaquatique ? Pilote de canadairs ? Ou encore réparateur de lignes à hautes tensions? « Sérieusement, vous me voyez hors de ma magnifique nécropole ? »
Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, une règle que je néglige quand mon corps approche d’un état de fatigue si intense que l’idée de rouler sur soi-même jusqu’à destination ne parait pas stupide du tout, au contraire. Une règle que j’abandonne quand mon cerveau me propose de battre des bras pour m’envoler tel un glorieux oiseau.
« Vous ne semblez pas porter la Soul Society et ses Shinigamis dans votre cœur, n’est-ce pas mademoiselle Koriru ? Cette question rhétorique n’attend pas de réponse. Vous ne l’avez peut être pas remarquez, vous-même, mais il en est de même pour votre dévoué serviteur par delà la mort. Moi. En fait, il serait exact d’affirmer que la destruction de cet organisme me comblerait de joie. Oh, bien sûr je ne compte pas vendre mon âme aux Hollows. De toute façon, ils ont déjà refusé mon offre. Dans un monde idéal, il n’y aurait pas plus de Shinigamis sur terre que de Hollows. Dans un monde parfait, ils n’existeraient plus du tout. Tous ceux qui me connaissent peuvent vous le dire, je suis un homme utopique. Par conséquent, j’aspire à la destruction totale et définitive de ses deux camps. Selon moi, il est du devoir des Hommes et seulement d’eux, de se protéger des attaques extérieures. Vous allez probablement me prendre pour un fou, mais je suis tout à fait sérieux. Je dirais même que ce plan est déjà en exécution. »
En une vie entière, la seule fois où j’avais adopté un ton aussi neutre, c’était lors de ma candidature à mon poste actuel. Cette voix posée, elle semble venir d’outre-tombe, toute droite sortie des entrailles de l’enfer. En bref, elle me fait flipper. Je ne suis pas un chevalier sans peur ni reproches, j’ai aussi mes faiblesses.
« Si je vous dis tout cela, ce n’est pas pour vous faire la conversation. Seulement, vous pourriez peut-être rallier notre cause, participez à la libération et à la renaissance de l’espèce humaine. Trouvez-vous cela normal que notre destin soit confié à un groupe d’hommes au jugement sans équivoque ? Vous savez ce qui est arrivés aux Quincy, non ? S’il existe une personne capable de comprendre les ressentiments que j’éprouve à l’égard des Shinigamis, c’est bien vous. Je vais être franc, j’aimerais faire de vous mon bras droit. Cette nuit vous avez fait preuve d’une résistance absolument incroyable, malgré d’importantes blessures. Des blessures qui, j’en suis certains, ont été causées par un quelconque Shinigami qui vous a trouvez sur son chemin. »
Son visage ne trahissait aucune douleur, mais il transpirait la haine. Et son regard… Dans ma carrière, j’ai put observer des yeux plus profonds que les abysses et plus vifs que la foudre. A ce jour, ils me semblèrent tous crus et sans puissances comparés à ceux de la Quincy. C’était bien la première fois que je rencontrais un être, encore en vie, capable de me clouer sur place d’un simple regard.
« Votre place n’est certainement pas celle d’un simple bras droit, j’espère que vous pardonnerez l’offense involontaire. Vous pourriez devenir la chef officielle de se mouvement. Vous possédez ce qu’il faut pour être une meneuse d’hommes. Pas comme moi. Je vous le demande donc très sérieusement, souhaitez-vous prendre la tête de cette organisation ? Êtes-vous prête à combattre une cause juste ? Je ne vous demande pas de me répondre dans la minute, simplement de réfléchir à ma proposition, même un instant. Vous savez où me trouver et à dire vrai, je suis rarement en déplacement. »
M’avez-t-elle ne serait-ce que prêtez au sérieux ? Rien n’était moins sûr. Mais maintenant je pouvais dormir sur mes deux oreilles, il n’était pas encore temps pour moi de raccrocher le pinceau, enfin, la pelle.
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